SECONDE PARTIE
FICHES TECHNIQUES
DES
INTERVENTIONS
ET
ENCADRÉS
La douleur enfin vaincue
La douleur et l’infection étaient, jadis, probablement ce qui nuisait le plus à la réputation de la chirurgie. L’une et l’autre tuaient sans discernement les patients qui, selon l’avis général à l’époque manquaient de chance.
Le plus fameux chirurgien anglais du XVIII ème siècle, John Hunter, devenait, parait-il, pâle comme un mort avant d’opérer tant il redoutait d’infliger à son malade des souffrances qu’il savait inéluctables. Certains praticiens en étaient arrivés jusqu’à considérer la douleur comme pratiquement «nécessaire » à l’acte opératoire. Il faut bien dire que le contexte religieux de l’Occident, grosso modo, du Moyen-Age à la fin de la Renaissance, tendait à persuader les populations que la douleur faisait partie intégrante de l’expiation que tout homme sur terre était en devoir d’accomplir pour racheter la faute originelle. Il suffit de voir ce que dolorisme a suscité dans l’art, avec les figures des Saints martyrs pour en comprendre l’imprégnation chez les individus.
Pourtant, au cours des explorations, des voyages ou des conquêtes, on avait glané ça et la quelques remèdes ou quelques observations sur les moyens pour atténuer ou faire disparaître la douleur (analgésie) par la perte des sensations (anesthésie) lors d’une intervention chirurgicale. Le bâton d’opium fut ceux là, tout comme la constatation faite par le médecin de la Grande Armée de Napoléon, le célèbre Larrey, qui remarqua durant la campagne de Russie, que le froid insensibilisait notablement le patient à opérer (par diminution de l’activité métabolique cellulaire). Pour une grande partie, il s’agissait en fait d’amputations.
Pourtant, dès 1772, le pasteur Anglican Priestley avait découvert un gaz qui fera une longue carrière –pas encore achevée- en anesthésiologie : le protoxyde d’azote, plus connu dans les foires du XIXème siècle sous le nom de gaz « hilarant ». Cette dénomination étant due à la faculté de ce gaz de faire perdre toute retenue verbale à ceux qui l’inhalaient.
Cependant, tant le protoxyde d’azote que l’éther que l’on arriva à liquéfier dès 1801, ne trouvèrent pas une application immédiate strictement médicale.
Encore une fois, ce fut grâce à l’esprit d’entreprise si particulier aux pionniers de la médecine que l’on avança dans la conquête de la douleur. Un dentiste américain, Horace Wells, qui assistait à une démonstration du gaz hilarant dans un cirque ambulant, remarqua l’insensibilité d’un des patients à un choc au tibia. Dès le lendemain, il effectua l’expérience avec succès sur lui-même en extrayant une dent de sagesse. La suite fut malheureusement pour lui, une succession de déboires qui l’amena à se suicider au chloroforme en 1848 sans que ses travaux ne fussent suivis véritablement.
Puis, arriva le fameux 16 octobre 1846, date de la première anesthésie générale réussie à Boston, par Morton, un ami de Welles et qui était également dentiste. L’opération se déroula parfaitement tandis que le patient dormait, « assommé » après avoir respiré de l’éther à l’aide d’un masque. L’année suivante on découvrait le chloroforme que l’on utilisa pour faire accoucher sans douleur la reine Victoria. Enfin, l’on ne craignait plus la douleur.
Le vingtième siècle, quant à lui, apporta sa contribution à l’anesthésie avec les barbituriques, les curares et les neuroleptiques (respectivement, 1932 1936 et 1952).
L’anesthésie thérapeutique peut se concevoir sous trois formes : locale, régionale ou générale. Elle peut être réalisée par contact, par infiltration, par administration intraveineuse ou par inhalation. Le but de ces anesthésies aujourd’hui, est resté le même qu’au siècle dernier, à savoir, d’éviter la douleur durant une intervention chirurgicale avec de plus, la protection du patient contre les perturbations physiologiques et biologiques liées à l’agression de l’organisme que constitue l’opération. La pharmacologie moderne permet de limiter l’intoxication due aux produits d’anesthésies généraux en réduisant leurs doses et en devenant plus sélectifs quant à leurs objectifs (nacrose*, analgésie*, neuroplégie 8*). En utilisant concomitamment un produit curarisant* (Cf. encadré) l’anesthésiste obtient un relâchement musculaire total, ce qui facilite le travaille du chirurgien.
Les anesthésies locales
Les anesthésies locales sont utilisées lors d’interventions qui ne nécessitent pas l’endormissement du patient (nacrose*). Elles peuvent consister en une infiltration d’un produit directement à l’endroit que l’on souhaite anesthésier qui agira sur un territoire cutané dépendant d’un nerf ou de plusieurs branches de nerfs, en bloquant le départ même des influx nerveux. De plus en plus souvent, on exerce une anesthésie locale de contact (pommade), 1 heure à 1h30 avant l’anesthésie locale principale, afin de rendre insensible toutes injections, notamment sur le visage, comme par exemple pour les liftings.
Les produits les plus couramment utilisés pour les anesthésies locales sont la marcaïne, la lidocaïne, la scandicaïne, associés parfois à de l’adrénaline sont les propriétés vasoconstrictrices (rétraction des vaisseaux sanguins) limitent les saignements. Leur durée d’action varie d’une à trois heures.
Les anesthésies régionales
Elles s’obtiennent en injectant le produit d’anesthésie au contact des troncs nerveux sensitifs qui desservent la région que l’on veut insensibiliser, soit à la base des membres, soit à la sortie des troncs nerveux de la moelle (dans le canal rachidien) ; c’est alors une anesthésie péridurale*, soit encore directement au contact de l’origine des nerfs rahidiens ( dans le liquide céphalo-rachidien) et c’est une anesthéqie dite rachidienne.
Ces anesthésies peuvent concerner de larges zones, dans le cas des anesthésies rachidiennes et péridurales, elles concernent le bas du corps, jusqu’au nombril environ. La motricité est impossible, l’insensibilité totale, aucun mouvement volontaire des membres inférieurs n’est possible.
L’anesthésie péridurale connaît son heure de gloire à chaque accouchement normal ou par césarienne, souhaité sans douleurs et sans narcrose. En chirurgie esthétique, cette anesthésie s’utilise pour les liposuccions, les petits lifts abdominaux et les liftings de la face interne des cuisses.
Les risques des anesthésies régionales son excessivement rares.
L’anesthésie générale
L’anesthésie générale par inhalation est, entre autres, encore réalisée avec du protoxyde d’azote (le gaz hilarant). On lui associe parfois d’autres drogues qui peuvent supprimer la douleur, la tonicité musculaire ou les risques de chocs opératoires. Depuis le chloroforme, de nouveaux produits sont apparus puis ont disparu à chaque fois que leurs inconvénients étaient surmontés par d’autres gaz plus surs. Des risques d’explosions aux risques d’atteintes hépatiques (du foie), le progrès en matière est loin de cesser.
Cependant, dans la plupart des cas, l’anesthésie générale se fait par voie intraveineuse, l’inhalation servant plutôt à entretenir un état d’anesthésie.
Selon la procédure courante, le médecin anesthésiste commence par endormir le patient avec des produits narcotiques* (barbituriques, voir encadré) ou hypnotiques* (longtemps, ce furent des dérivés de la morphine). L’inconvénient de ces produits étant qu’ils ont tendance à déprimer (réduire) la fonction respiratoire. On prévient ensuite le choc occasionné par l’agression chirurgicale à l’aide de neuroleptiques* qui protègent l’organisme. Enfin, on paralyse les muscles avec des produits curarisant (voir encadré sur le curare), ce qui permet un relachement général des muscles. La rançon est que les muscles inspiratoires, permettant la respiration ne sont pas épargnés par conséquent, la ventilation pulmonaire ne peut plus se faire spontanément. Elle doit donc être maintenue à l’aide d’un respirateur artificiel (1959) ou d’un ballon manipulé par l’anesthésiste et toujours via une sonde de caoutchouc, introduite soit par le nez soit par la bouche jusque dans la trachée.
D’autres formes d’anesthésie générale sont parfois utilisées comme l’hypotension* contrôlée ou l’hypothermie* généralisée, mais elles ne sont pas utilisées dans le cadre de chirurgie esthétique.
Les produits modernes sont prévus pour avoir une vie courte dans l’organisme. Le réveil peut ainsi se faire en quelques minutes, l’anesthésie pouvant à tout moment être prolongée par réinjection. Toutefois, l’anesthésie générale est la plus lourde des anesthésies et fait appel à un nombre considérable de drogues. Les risques sont donc plus conséquents que ceux d’une anesthésie locale et les suites opératoires sont plus délicates. Le patient doit rester hospitalisé au moins 24 heures pour surveiller l’action toxique des drogues et leur complète évacuation de l’organisme. (Sur les risques de l’anesthésie voir la question n°6).
La neuroleptanalgésie
Bien que faisant partie des anesthésies générales, la neuroleptanalgésie mérite que l’on s’y arrête un instant. En effet, de nombreuses interventions de chirurgie esthétique sont réalisées avec ce type d’anesthésie. On parle alors d’anesthésie « vigile » obtenue par l’injection intraveineuse de sédatifs associés à des analgésiques (qui suppriment la douleur). La diminution de l’anxiété et l’effet tranquillisant dues au neuroleptique ont également une part d’effet analgésique.
Durant l’opération, le patient somnole mais reste conscient. Il est capable de répondre à des ordres simples tout en pouvant subir une intervention majeure. Fréquemment, la neuroleptanalgésie s’accompagne d’une anesthésie locale par infiltration.
Cette méthode est moins dangereuse que l’anesthésie générale puisque l’on « drogue » beaucoup moins le patient tout en utilisant des produits moins toxiques. Durant l’intervention le patient respire spontanément ; les suites due à l’anesthésie sont donc pratiquement sans risque et de plus, il peut en général quitter l’établissement où il s’est fait opérer dans la journée, dans un délai minimum de deux heures après l’acte. Cette rapidité entre l’admission et la sortie d’un patient, constitue une nouvelle forme de chirurgie aussi réglementée et aussi sure que toute autre chirurgie ; elle fut développée originellement aux Etats-Unis pour des raisons à l’origine pécuniaire et connue sous le terme de chirurgie ambulatoire.
L’anesthésiologie est pratiquement une science neuve qui se développe avec l’étude des mécanismes complexes biochimiques et neurophysiologiques du corps humain. Sa raison primordiale reste la suppression de la douleur durant un acte opératoire, mais aujourd’hui, elle s’est aussi fixée comme objectif la protection de l’organisme contre les réactions du système végétatif envers cette agression. Dans cette direction, il n’est pas vain de mentionner les recherches faites pour stimuler les fibres nerveuses qui pourraient bloquer le message douloureux et cela, directement au niveau cérébral, par libération de substances naturelles aux propriétés analgésiques, comme par exemple l’endomorphine.
Encadré N°
La consultation préopératoire
La consultation préopératoire de chirurgie esthétique est l’entretien au cours duquel doit s’établir le climat de confiance et de compréhension entre le patient et le chirurgien. Durant cette consultation, le médecin pratiquera un interrogatoire destiné à recueillir le maximum d’informations concernant son patient afin de mettre tout en oeuvre pour lui prodiguer les meilleurs soins et les meilleures indications possibles.
Durant cet interrogatoire il sera recherché :
- les antécédents chirurgicaux. Savoir si le patient a déjà été opéré permet de connaître la qualité de cicatrisation.
- Les antécédents médicaux personnels et familiaux. La connaissance d’une hypertension, d’un diabète, d’un pneumo-infection tuberculeuse ou d’un antécédent de phlébite est essentielle pour le praticien.
- Les prises médicamenteuses. Dans le cadre d’un traitement de maladie chronique, la prise d’un produit médicamenteux peut avoir des répercussions sur l’intervention envisagée comme par exemple la prise d’aspirine qui agit sur la coagulation et qui peut être responsable de saignements prolongés.
L’examen clinique général consistera en une prise de la tension artérielle suivie par un examen plus centré sur la demande d’intervention du patient comme l’état de la peau, sa coloration, la présence ou non de vergetures : l’état veineux (varices) ou plus précisément, l’appréciation d’une ptose* de sein, d’une culotte de cheval, des anomalies d’un nez etc. L’entretien continuera sur les motivations du patient, ses attentes, les motivations précises de sa demande de transformation (personnelle, professionnelle). L’écoute du médecin devra être maximale afin de bien comprendre ce qui peut-être mal formulé ou non-dit.
Il est indispensable d’avertir le patient que dans tous les cas une intervention à visée esthétique reste une intervention chirurgicale. Et, qu’à ce titre, elle peut être suivie de complications locales ou générales dont certaines peuvent être imprévisibles (hématomes, infections). Il s’agit d’une « information éclairée » conforme au code de déontologie.
Depuis le 1er janvier 1997, le médecin doit en outre donner un devis détaillé de l’intervention concernant ses qualifications professionnelles, sa souscription à une assurance, la nature de l’intervention et de l’anesthésie, le lieu d’intervention, les examens préalables, le nombre de jours d’arrêt de travail à prévoir et enfin le coût global de la prestation.
Le bilan préopératoire demandé comprend pour l’essentiel :
- un bilan sanguin ( groupe et état de coagulation)
- un bilan cardiologique comprenant un examen cardio-vasculaire avec un électrocardiogramme,
- une radiographie pulmonaire si le sujet a plus de 50 ans, s’il présente des risques particuliers (fumeur) ou si la dernière radiographie date de plus de deux ans.
Dans le cas de grosses interventions comme par exemple la réduction de grosses hypertrophies mammaires ou de tablier abdominal volumineux, un protocole d’auto-transfusion pourra être proposé. Cette demande doit être prise en accord avec le médecin anesthésiste. Elle consiste pour le patient à se faire prélever du sang en deux ou trois reprises avant l’intervention dans un centre de transfusion sanguine, les prélèvements étant hebdomadaires. Le jour de l’intervention, le centre de transfusion transmettra au médecin anesthésiste le sang du patient qui sera éventuellement transfusé.
Enfin, un délai de 15 jours est obligatoire entre la conclusion préopératoire et l’intervention pour permettre au patient de prendre si besoin est un second avis. Une fois la décision prise, le patient devra rencontrer en consultation le médecin anesthésiste avec le résultat de ses examens.
Lifting frontal classique
Front ridé, rides horizontales et rides intersourcillers marquées (rides du lion ), sourcils tombants, saillie osseuse marquée.
Traitement de la région frontale médiane, intrasourcillaires et temporale.
2 heures
Neurolept. (Cf.) , Générale (Cf.)
Incision intra-carpillaire d’une oreille à l’autre. Décollement suspériosté* jusqu’à 1,5 cm des orbites. Décollement souspériosté*. Résection ou affaiblissement des muscles corrugator* (sourcilier), procérus* (responsable des rides horizontales entre les sourcils) et du muscle frontal. Si besoin, meulage osseux pour adoucir la région périorbitale.
Résection, si nécessaire, de peau (si possible à éviter).
Les fils profonds sont résorbables et sur la peau, fermeture avec des agrafes.
Flash d’antibiotique. Pansement, bande.
Oedèmes sur la partie supérieure du visage pouvant descendre sur les paupières durant 8 à 15 jours.
Ablation d’agrafes à 12 jours. Les résultats définitifs sont obtenus à 2 mois.
L’intervention ne change pas le regard, contrairement au « mask-lift » (Cf.). Elle atténue fortement les rides mais ne les fait pas complètement disparaître notamment sur les zones latérales du front.
RISQUES : hématomes, oedèmes, infections (rare), diminution de la sensibilité du front. Parésie* transitoire par traumatisme du nerf facial (branche frontale ou temporale). Si l’exérèse cutanée est trop important, le patient peut avoir un « air étonné »
INDICATIONS
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES
OPÉRATOIRES
OBSERVATIONS
Lifting frontal endoscopique
Front ridé, rides horizontales et les rides intersouricilliers marquées (« rides du lion »), sourcils tombants, saillie osseuse marquée (arcades sourcilières).
Traitement de la région frontale temporale, de la queue du sourcil.
2 heures
Générale (Cf.) Neurolept. (Cf.) + Locale
Le déroulement de l’intervention est identique au lifting temporal classique excepté pour les cicatrices qui sont réduites à cinq petites incisions pour y introduire une optique comme celles utilisées en O.R.L. ou en gynécologie coelioscopique et des instruments.
Oedèmes sur la partie supérieure du visage pouvant descendre sur les paupières durant 8 à 15 jours, Ablation des fils au 7ème jour. Les résultats définitifs sont obtenus en 2 à 3 mois.
L’avantage majeur de cette technique est la faible rançon cicatricielle mais les risques sont les mêmes que pour la technique classique, c’est à dire : parésie* par traumatisme du nerf facial ou paralysie transitoire du sourcil (sourcil qui ne se relève pas).
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES
OPÉRATOIRES
OBSERVATIONS
Lifting Temporal
La queue du sourcil est tombante, accentuant l’aspect fatigué. Rides de la patte d’oie très marquées.
L’objectif est d’obtenir une atténuation des rides de la patte d’oie et un éclaircissement du regard par remontée de la queue du sourcil (dégagement de la paupière supérieure).
1 heure à 1H30
Générale (Cf) ou Neurolept. (Cf.) + An. Locale (Cf.)
Incision intra-capillaire ou à la limite des cheveux jusqu’à l’aponévrose du muscle temporal. Décollement de la région de la patte d’oie et de la partie externe du sourcil. Repositionnement de cette dernière au plan profond. Pas de résection cutanée... La traction est faite vers le haut et l’arrière, reproduisant ce que les femmes obtiennent avec le maquillage de la paupière et de l’angle externe de l’œil. Drainage durant 24 heures, agrafes sur le cuit chevelu.
Hospitalisation de 24 heures. Suppression du drainage au lit du patient. Antalgiques à la demande. Ablation des agrafes au 12ème jour.
Oedèmes et ecchymose fréquents au niveau de la paupière.
Ce geste chirurgical est insuffisant si l’on souhaite changer l’obliquité de la fente palpébrale (des yeux).
RISQUES : parésie ou paralysie transitoire du ameau frontal nu nerf facial (impossibilité de relever le sourcil).
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES
OPÉRATOIRES
OBSERVATIONS
LIFTING CERVICO-FACIAL
Affaiblissements des téguments de la face, surtout au niveau du cou et de l’ovale du visage.
L’objectif est de retendre la peau et les muscles afin de redonner au visage un ovale et un éclat propre à la jeunesse.
3 à 4 heures
Générale (cf.) ou Neurolept (cf.) + An. Locale (cf.)
Incision dans les cheveux, descendant au niveau de l’oreille (masquée à l’intérieur) passant sous le lobe et remontant dans le pli de l’oreille jusqu’aux cheveux. Décollement étendu de la peau et des muscles. Remise en tension par suture des deux éléments (peu et muscles). Hémostase* soigneuse. Ablation de l’excès cutané puis fermeture après la mise en place d’un drainage. Pansement.
Hospitalisation de 24 à 48 heures pour le suivi et suppression du drainage au lit du patient. Sortie. Ablation des fils du 7ème au 15 ème jour. Résultats définitifs à partir du 3ème mois.
Gonflement de la face durant 1 mois. Ecchymoses possibles au niveau du cou. Sensation de tension douloureuse en arrière des oreilles et sur le cou. Insensibilité de l’oreille durant un à deux mois.
RISQUES : souffrance cutanée surtout si le patient est fumeur ( arrêt impératif 15 jours avant et après) ; hématomes, infection, alopécie* limitée. Parésie ou paralysie faciale (rare). Aspect figé si la résection de peau a été trop importante.
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES
OPÉRATOIRES
OBSERVATIONS
MASK-LIFT ou lifting sous périosté
Yeux de « cocker », donnant un regard triste. Affaissement des joues, pommettes soit peu marquées soit trop proéminentes.
Modification de l’axe de la fente palpébrale*. Rajeunissement des deux-tiers supérieurs de la face.
2 à 3 heures
Anesthésie Générale (cf.)
Incision intra-capillaire d’une oreille à l’autre. Même effets que le lifting frontal mais permet en plus de repositionner l’angle externe de l’œil donnant un aspect d’œil en amande. Comme le lifting frontal il permet d’affaiblir les rides frontales et intrasourcillières. Il permet aussi un remodelage des arcades sourcilières soit par meulage soit par greffe d’os. Sutures par agrafes.
Flash d’antibiotique. Drainage. Pansement, bande.
Hospitalisation de 48 heures. Suites plus lourdes que le lifting frontal. L’œdème est plus important. Ablation des agrafes à 12 jours. Résultats définitifs à partir de 2 à 3 mois.
Avec cette intervention on peut changer complètement la morphologie du visage et il faut bien en avertir le patient.
Celui ci peut vouloir changer totalement de visage.
RISQUES : hématomes, oedèmes, infections (rare) diminution de la sensibilité du front. Parésie* transitoire par traumatisme du nerf facial (le sourcil ne se relevant pas).
Il peut exister une asymétrie de l’angle externe de l’œil.
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES
OPÉRATOIRES
OBSERVATIONS
BLÉPHAROPLASTIE
« Poches sous les yeux », « paupières en capote de fiacre », yeux peu ouverts.
Traitement de l’excès cutané ou cutanéo-musculeux et si besoin, ablation des poches de graisses.
Paupières supérieures 45’ paupières inférieures 45’
Générale (cf.) ou Neurolept. (cf.) ou locale (cf.)
1) Paupière Supérieure : incision du pli palpébral supérieur. Résection de l’excès de peau + résection d’une bande musculaire. Ouverture d’un feuillet permettant l’accès aux poches graisseuses et leur ablation. Sutures par surjet intradermique* ou points séparés.
2) Paupière Inférieure : Incision au bord de la paupière sous les cils. Décollement cutanéo-musculaire, ouverture des poches graisseuses pour leur ablation. Résection limitée de l’excès cutané + effet de lift * su la partie externe de la paupière. Possibilité d’intervention par voie transconjonctivale, surtout s’il y a des poches graisseuses sans excès cutané. Suture en surjet intradermique*.
Oedèmes et hématomes immédiats. Compresses imbibées de sérum* froid pendant six à huit heures. Hospitalisation de 24 heures. Les cicatrices inférieures sont invisibles, celles de la paupière supérieure sont visibles lorsque les yeux sont fermés. Les fils non résorbables sont ôtés entre le 3ème et le 5ème jour.
L’examen ophtalmologique préopératoire est obligatoire afin de vérifier s’il n’y a pas de glaucome et de sécheresse oculaire ; fond d’oeil, tests d’acuité visuelle et de secrétions sont aussi réalisés.
RISQUES : hématome, infection (exceptionnels), conjonctivite*, kératite*,
OBSERVATION : l’utilisation d’un laser ultar-pulsé CO2* peut diminuer les oedèmes et les hématomes de façon significative.
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES
OPÉRATROIRES
OBSERVATIONS
AUGMENTATION DU VOLUME DES LEVRES
Lèvres fines et selon les patients, passez pulpeuse et charnues
Soit chirurgicale soit geste médical par injection
3 minutes à 1 heure
Locale (cf.) ou Tronculaire (cf.)
Méthode médicale : injection de collagène (cf. encadré) ou de petites quantités de silicones pour gonfler la lèvre.
Méthode chirurgicale : mise en place d’une bande de Gore Tex* ou d’une bande de peau à laquelle on a retiré l’épiderme, à l’emplacement où l’augmentation de volume est souhaitée.
L’acte est réalisé en « externe » c’est à dire que le patient peut s’en aller 30 minutes à 1heure après l’intervention.
Gonflement excessif des lèvres durant 48 à72 heures.
Le collagène est résorbable et nécessite 2 à 3 injections par an.
Avec le silicone, le résultat est définitif. Si la quantité à été trop importante, il peut se générer des « siliconomes », petits amas sous forme de billes très difficiles à traiter.
Il est à noter que si les prothèses mammaires remplies de gel silicones sont interdites en France, l’injection de silicone est en revanche autorisée.
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES
OPÉRATOIRES
OBSERVATIONS
CALVITIE
Chute de cheveux pouvant aller de l’aspect clairsemé du cuir chevelu à la calvitie. Chez la femme on peut observer un éclaircissement important lors de la période ménauposique.
Augmenter la densité chevelue
1 heure à 3 heures selon l’intervention
Générale ou Neurolepte. + locale ou locale
Il existe plusieurs procédés :
1) LES GREFFES : il s’agit de micro greffes, avec un prélèvement de bandelettes de cheveux au niveau de la couronne (zone où les cheveux ne tombent pas) que l’on découpe en petits greffons sur la zone à couvrir. On met en place ces greffons sur la zone à couvrir. On met en place ces greffons après avoir créé un orifice pour l’accueillir.
2) LES LAMBEAUX : cela consiste à transférer sur un e zone dégarnie un lambeau de cuir chevelu prélevé partiellement latéralement et à qui l’on fait faire une rotation jusqu’à couvrir la calvitie essentiellement frontale.
3) L’EXPANSION CUTANÉE : consiste à mettre en place sur le cuir chevelu des ballons que l’on remplit 2 fois par semaine de sérum physiologique pour obtenir une distension. En deuxième temps, 6-8 semaines après la mise en place du ballon, on utilisera cette expansion pour combler une zone non couverte.
4) LES EXTENSEURS : mise en place lors d’une première intervention de réduction de tonsure de crochets reliés par des élastiques qui tendent le cuir chevelu de part et d’autre d’une zone glabre. Un mois plus tard, la tension exercée permet de rapprocher deux zones garnies de cheveux sur la zone glabre que l’on ôtera.
5) RÉDUCTION DE TONSURE SIMPLE : réduction chirurgicale reléguée au second plan depuis l’invention récente de l’extenseur.
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
Les micro-greffes : indiquées pour les calvities des golfes ainsi que pour celles qui sont peu étendues.
Lambeaux : la localisation frontale constitue une indication de prédilection pour cette intervention. D’autres lambeaux réalisés précédemment sont considérés aujourd’hui comme obsolètes.
Expansion cutanée : intervention contraignante refusée par environ 80% des patients. Elle est indiquée pour les calvities importantes du sommet du crâne et des régions frontales.
Extenseur : réservé aux calvities du sommet du crâne après une précédente intervention et avec l’avantage de ne pas entraîner un élargissement des cicatrices.
Micro greffes : oedèmes, hématome sur la zone de prélèvement.
Lambeaux : possibilité de souffrance cutanée voir de nécrose partielle.
Expansion : oedème, hématome, douleurs, l’infection possible est grave car elle peut nécessiter l’ablation des prothèses.
Extenseur : douleurs surtout les 24 premières heures, oedèmes, hématomes.
INDICATIONS
DE CHAQUE
TECHNIQUES
SUITES
OPÉRATOIRES
Le résultat définitif de la mise en place des micro greffes ne peut être jugé qu’à 4 à 6 mois.
Pour les lambeaux de cuir chevelu, le résultat peut-être apprécié immédiatement après l’intervention.
L’expansion cutanée est une excellente technique mais contraignante, surtout vers la deuxième semaine ou troisième semaine de gonflage qui nécessite une éviction professionnelle.
L’extenseur cutané a les mêmes avantages sans les inconvénients de l’expansion cutanée.
OBSERVATIONS
Rhinoplastie
Elles peuvent être multiples et subjectives cependant, les demandes de chirurgie se fixent sur plusieurs points dont : -pointes du nez proéminentes, -nez plongeant vers le bas, -narines larges et épatées, -racine du nez trop large, -bosse nasale, -séquelles d’une intervention précédente.
Intervention permettant de modifier la taille ou la forme du nez.
De 45 minutes à 2 heures
Générale (cf.) ou Neurolept. (cf.) + Locale (cf.)
Les incisions sont le plus souvent dissimulées dans les narines notamment pour un affinement de la pointe du nez par la diminution de hauteur des cartilages alaores pour un relèvement de la pointe du nez ainsi que pour une resection de la bosse nasale avec fracture des os propres du nez*. Avec des cicatrices extérieures (autour des narines), le chirurgien peut réduire la largeur des narines. Dans certains cas, on peut greffer du cartilage ou de l’os pour corriger une forme concave (augmentation ou projection du nez) ce cartilage est prélevé sur le patient (cloison nasale, l’oreille) comme l’os (hanch, crâne). Deux compresses grasses sont insérées dans les narines pour le pansement, puis, pose d’un plâtre pour 8 à 10 jours.
Hospitalisation : 24h. Ecchymoses et gonflements des paupières inférieures et de la racine du nez durant 8 à 10 jours. Impossibilité de respirer par le nez durant 3 jours. Traitement antibiotique. Résultats entre 3 et 4 mois, les modifications de la pointe se faisant sur 1 an environ.
Le choix de cette intervention est essentiellement d’ordre psychologique d’où la nécessité d’un entretien poussé en ce sens avec le praticien ainsi que la prise de photographie réalisée en préopératoires. Le risque le plus important est l’insatisfaction du patient justifiée ou non et le refus du nouveau nez. Les autres risques peuvent être : une irrégularité de l’arrête nasale, l’insuffisance ou l’excès de résection du cartilage, l’infection (rare).
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES
OPÉRATOIRES
OBSERVATIONS
Encadré N°
Le laser antirides
Laser brasion
L’utilisation du LASER dans les techniques médiales ne sont pas récentes. En ophtalmologie, en gynécologie, en dermatologie, en chirurgie ou en urologie, le LASER est utilisé depuis de nombreuses années.
Mais qu’est donc ce fameux rayon qui effraye plus qu’il ne rassure le commun des mortels.
Apparu en 1960, le LASER est une amplification de lumière par émission stimulée de rayonnement (Light Amplification by Stimulatd Emission of Radiation). « Stimulé » par opposition à la lumière du soleil qui est « spontanée ». Les intérêts de ce rayonnement résident, d’une part, dans ses capacités de focalisation qui permet de concentrer dans un petit volume de grande densité de puissance et d’autre part dans la possibilité pour cette énergie d’être déclenchée dans des temps très courts ( de l’ordre de la nonoseconde). Pour ces raisons, le LASER peut servir comme un scalpelet il incise les tissus en les brûlant, ce qui permet par exemple une opération sur le foie qui est fortement vascularisé.
Dans la chirurgie esthétique les LASER utilisés permettent de traiter les rides en activant un phénomène mal connu mai bien concret de comblement de celles-ci par une synthèse de fibes collagène et de fibres élastiques. Aujourd’hui, on préconise l’application d’une pommade à la vitamineA durant un mois avant l’intervention. Le rayonnement utilisé par les praticiens a la particularité d’être continu avec des pulsions inférieures au temps de conduction de la chaleur dans les tissus, évitant ainsi les phénomènes de carbonisation et de brûlure. La vaporisation des tissus évite le saignement.
L’indication peut-être le traitement de la totalité du visage (full face) ou le traitement par zone (paupières, patte d’oie, rides du dessus des lèvres). Pour chaque type de ride, un ou plusieurs passages peuvent être nécessaires.
Les suites opératoires sont marquées par un aspect rouge des zones traitées, rougeur sans saignement mais avec de petites croutelles et ce durant 4 à 6 jours, puis la coloration devient rosée et ce, durant plusieurs semaines (jusqu’à 3 à 4 mois). Cependant, dès la fin de la première semaine, suivant le LASER, une application de COVER MARK peut être réalisée afin de masquer la différence de couleur.
Durant la première semaine, il faut appliquer sur les zones traitées, soit de la vaseline, soit un pansement multiperforé sur lequel on applique différentes substances permettant la cicatrisation et diminuant notablement la durée de la coloration rouge-rosée.
Si la zone à traiter est limitée aux paupières ou aux lèvres, une pommade anesthésique est appliquée 1 h30 avant l’intervention. Si tout le visage est à traiter, une neuroleptanalgésie est préconisée. Les risques éventuels d’une laserbrasion sont :
• réminiscence d’un herpès (traitement antihérpétique avant et après l’intervention)
• infection ( couverture antibiotique de prévention possible)
• hyper pigmentation résiduelle –hypopigmentation.
Encadré N°
La mammographie
La mammographie est un examen radiologique du sein qu’on subit des millions de femmes depuis vingt-cinq ans. Cet examen a un objectif de dépistage et de diagnostic, notamment du cancer du sein ( 8000 décès/an en France). Il est à noter que la mammographie est moins performante sur des seins denses ( jeunes filles). Elle doit être pratiquée en première partie de cycle, afin d’éviter l’œdème prémenstruel qui augmente la densité radiologique des seins et la douleur à la compression (modérée) nécessaire à la prise du cliché de face et de profil.
La mammographie doit être réalisée régulièrement (tous les deux ans sans pathologie) :
- Chez les femmes de plus de 45 ans.
- Chez les femmes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein,
- Chez les femmes présentant toute anomalie (grosseur) d’apparition récente
En chirurgie esthétique, cet examen est prescrit :
- quand une réduction mammaire est envisagée
- pour la surveillance d’une prothèse afin de vérifier l’intégralité de celle-ci, l’apparition éventuelle d’une coque et l’état de la glande mammaire.
Encadré N°
Les prothèses mammaires
Utilisées dans les interventions de chirurgie esthétique, les prothèses mammaires sont prévues pour donner à la poitrine féminine une forme ou un volume (ou bien les deux) différents que ceux qu’elle avec précédemment. Dans le cadre de la chirurgie de reconstruction, les prothèses mammaires sont utilisées fréquemment à la suite d’une mastectomie* (ablation d’un ou des seins).
La mise en place de la prothèse peut se faire de deux manières : soit derrière le muscle « grand pectoral » soit juste derrière la glande et donc devant le muscle. Le positionnement derrière le muscle est un peu plus compliqué et plus douloureux dans la phase posopératoire, mais elle est aujourd’hui la technique préférée des plasticiens pour deux raisons essentielles. Tout d’abord, parce que ce positionnement évite un aspect trop sphérique ou une sensation trop ferme dans certains cas et trop flaccide dans d’autres. Ensuite, la mise en place retro-pectoral, peut-être de par le massage permanent du muscle, diminue notablement la création d’une coque périprothétique, sorte de réaction fibreuse de l’organisme à l’encontre de l’enveloppe de la prothèse qui se concrétise par un durcissement des tissus autour de celle-ci dans 3 à 6 % des cas. Ce durcissement peut être invisible et impalpable, mais il peut aussi être intense et, au stade ultime, diminuer la mobilité du sein, ou même le figer ce qui nécessite une nouvelle intervention chirurgicale.
Jusqu’en Mai 1995, aucune législation sur les prothèses mammaires n’était en vigueur. Le chirurgien avait, de ce fait, le choix entre différents types de prothèses : celles qui étaient remplies de gel de silicone, d’hydrogel (gel d’eau) ou de sérum physiologique (que le praticien devait remplir lui-même au cours de l’intervention suivant un volume désiré). Toutes, sans exception possèdent une enveloppe (peau) de silicone. Les fabricants de prothèses respectaient, quant à eux ; des critères très élevés de qualité et de fabrication ( pureté des matériaux, stérilisation).
Dès 1979, aux USA, la Food and Drug Administration, toute puissante administration pour l’autorisation de mise sur le marché de produits pharmaceutiques avait demandé aux fabricants de prothèse de silicone des études complémentaires. En 1990, lors d’une émission télévisée du style « Talk shaw » très populaire, « Face to Face », on détailla les horreurs des prothèses mammaires. Cette émission fut le point de départ d’une campagne contre le gel de silicone.
En France, ce ne fut que fin 1994 que le Ministère de la Santé instaura une numération d’homologation pour chaque type de prothèse.
Depuis mais 1995, à la suite d’une compagne d’information concernant quelques cas de pathologies qui seraient dues au silicon aux USA, seules furent autorisées l’utilisation de prothèses remplies de sérum physiologique. La décision de suspendre les autres prothèses avait été prise pour un an, mais elle fut reconduite pour un complément d’information.
Cependant, les patientes qui ont bénéficié d’une mise en place de prothèses remplies de gel de silicone avant les mesures suspensives, doivent être rassurées. Comme toutes les porteuses de prothèses mammaires, elles doivent se faire contrôler les seins chaque année, soit pour dépister une fuite éventuelle soit pour surveiller la survenue d’une coque périprothétique.
Il est à noter que l’injection directe de silicone pour d’autres indications comme par exemple pour les lèvres est autorisée sans aucune restriction.
p PTOSE MAMMAIRE SIMPLE
Seins « tombants » ou bas ». Allongé sur le dos, les seins s’écartent trop de la ligne médiane du sternum.
Remodeler de la peau sur la glande mammaire, supprimer l’excédent de peau.
2 heures ou plus selon la ptose et la technique utilisée.
Générale (Cf.)
Dessin sur le corps au stylo dermographique des incisions selon des mesures anatomiques précises (écartement des aréoles, longueur aréole-clavicule).
Incision autour de l’aréole soit verticalement en dessous, soit encore en J ou en L, soit en ancre de marine en dessous (Cf. dessin).
Résection du surplus cutané puis remodelage sans résection et avec concentration de la glande mammaire.
Fermeture sous cutanée par points séparés au fil résorbable : fermeture cutanée par points séparés au fil non-résorbable ou bien par surjet intradermique* au fil résorbable.
Drainage par aspiration. Flash d’antibiotiques* et Pansement légèrement compressif.
Hospitalisation de 48H. Pour le suivi du drainage puis suppression de ce drainage au lit du patient. Sortie.
Port d’un soutient-gorge jour et nuit pendant 1 mois. Ablation des fils, si nécessaire, au 12ème jour. Résultats définitifs entre 15 jours et 3 mois selon la technique utilisée.
Intervention déconseillée si une grossesse est prévue dans l’année. Mammographie obligatoire avant l’intervention.
Après l’intervention, les seins sont tendus, gonflés légèrement douloureux.
RISQUES : hématomes, infection, souffrance aréolaire (rare), élargissement cicatricel, chéloïdes*.
ATTENTION au port trop serré de la ceinture de sécurité.
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES
OPÉRATOIRES
OBSERVATIONS
HYPERTROPHIE MAMMAIRE
Seins volumineux, souvent « tombants ». Parfois occasionnant des douleurs dorsales.
Suppression de l’excès cutané et réduction de la glande mammaire.
2h30-3h selon l’hypertrophie et la méthode utilisée.
Générale (Cf.)
Dessin sur le corps au stylo dermographique des incisions selon les mesures anatomiques précises (écartement des aréoles, longueur aréole-clavicule etc.).
Incision autour de l’aréole soit verticalement en dessous du sein, soit en J ou en L en dessous soit encore en ancre de marine en dessous du sein (Cf. dessin)
Résection surplus cutané réduction, sculpture et fication de la glande mammaire.
Fermeture des différents plans par fils résorbables.
Drainage par aspiration. Flash d’antibiotiques et Pansement légèrement compressif.
Hospitalisation de 48 à 72h. Pour le suivi du drainage. Suppression de ce drainage au lit du patient. Sortie.
Port d’un soutien-gorge jour et nuit pendant 1 mois. Ablation des fils, si nécessaires, au 12ème jour. Résultats définitifs entre 15 jours et 3 mois selon la technique utilisée
Intervention déconseillée si une grossesse est prévue dans l’anée. Mammographie obligatoire avant l’intervention. L’examen anatomo-pathologique* des pièces glandulaires ôtées est systématique. Après l’intervention, les seins sont légèrement douloureux. Dans 99%¨des cas, il n’y a pas de perte de sensibilité du mamelon.
RISQUES : hématomes, infection, souffrance aréolaire (rare), élargissement cicatrciel. Chéloïdes (*)
ATTENTION au port trop serré de la ceinture de sécurité.
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES OPÉRATOIRES
OBSERVATIONS
HYPOTROPHIE MAMMAIRE
Petits seins sans volume ni projection.
Mise en place d’un implant afin d’augmenter le volume du sein.
1h- 1h30
Générale
Incision soit périaréolaire, soit transaréolaire soit sous-mammaire soit encore axillaire. Le praticien peut positionner la prothèse soit derrière la glande mammaire soit derrière le muscle Gtand Pectoral. Un décollement est réalisé après une hémostase* soigneuse pour y placer l’implant qui peut être préremplie de sérum physiologique ou bien gonflable (cf. l’encadré N° ). Fermeture sous cutanée au fils résorbable puis fermeture des différents plans après la mise en place d ‘un drainage. Pansement légèrement compressif. Flash antibiotique.
Hospitalisation de 24 à 48 h. Pour le suivi du drainage puis suppression de ce drainage au lit du patient. Sortie.
Port d’un soutien-gorge sans armature pendent 1 mois. Résultats définitifs entre 15 jours et 1 mois. Surveillance : 3 fois la première année puis une fois par an. Mammographie en cas de doute. Changement de la prothèse après 8 à 10 ans.
Intervention déconseillée si une grossesse est prévue dans l’année. Mammographie obligatoire avant l’intervention.
Après l’intervention la poitrine est douloureuse surtout si la prothèse est placée sous le muscle.
RISQUES : hématomes, oedèmes, infection, dégonflage de la prothèse, coque (plus fréquent lorsqu’elle est derrière la glande), chéloïdes*
Attention au port trop serré de la ceinture de sécurité.
Ne pas dormir sur le ventre pendant 15 jours.
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES
OPÉRATOIRES
OBSERVATIONS
LIPECTOMIE (LIFTING DU VENTRE)
Excès de peau et de graisse sur l’abdomen avec au maximum, aspect de tablier abdominal. Il peut y avoir un écartement des muscles de l’abdomen.
Retirer l’excès de peau et de graisse en tendant la peau et accessoirement les muscles.
2 à 3 heures
Anesthésie Générale (Cf.)
Incisions au niveau du pubis en une courbe plus ou moins horizontales. Décollement étendu jusqu’aux dernières côtes. Si besoin, rapprochement des muscles « grands droits » de l’abdomen, de haut en bas. Résection de l’excédent cutanéo-graisseux et mise en place d’un drainage. Fermeture. Création ou remise en place de l’ombilic.
Pansement et mise en place d’un panty légèrement compressif.
Hospitalisation de 3 à 5 jours. Retrait du drainage.
Intervention non douloureuse sauf s’il y a eu un geste musculaire. Ablation des fils à 15 jours.
Port du panty entre 15 jours et 1 mois.
Attention, l’intervention n’est à conseiller qu’après grossesses souhaitées.
Risques : hématomes, infections plus fréquentes que dans les autres types de chirurgie esthétique.
Lymphorhées, c’est à dire sécrétion de lymphe pouvant nécessiter des ponctions répétées.
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES
OPÉRATOIRES
OBSERVATIONS
Encadré N°
Les barbituriques
Et
Curares
Barbituriques et curare, voilà deux produits utilisés en médecine qui ont eut une longue carrière cinématographique dans les rôles de déclencheurs de drame. Les scénaristes ne pouvant concevoir un suicide par des médicaments autrement qu’avec des barbituriques suivi par le fameux « lavage d’estomac » ou bien encore un interrogatoire musclé aidé du « sérum de vérité ». Pareillement, tout bon réducteur de tête qui se respecte ne chasse le conquistador ou l’explorateur qu’avec sa sarbacane et ses fléchettes enduites de curare.
L’invention de l’acide barbiturique (produit chimique artificiel) date du début du siècle et il doit son nom de barbiturique en raison de la forme de ses cristaux en forme de lyre (barbitos). Depuis presque leur création, on a traditionnellement attribué à ces produits le suffixe « al ». Les propriétés dépressives des barbituriques en font des sédatifs ou des hypnotiques, propre à une multitude d’indications pas forcément des hypnotiques, propres à une multitude d’indications pas forcément chirurgicale, mais il existe un grand nombre de produits ayant tous des spécificités. On recherche bien sur dans leur élaboration le minimum d’inconvénient concernant la toxicité ou l’accoutumance, tout en désirant dans leur emploi un endormissement de bonne qualité, suivi d’un réveil agréable.
En fait, les produits barbituriques se sont en quelque sorte spécialisés dans différentes actions : effet hypnotique puissant pour la douleur, sommeil plus profond, maintien stable de celui-ci, action courte etc.
Un barbiturique particulier se prescrit également pour l’épilepsie.
Dans le cadre d’une anesthésie générale, on utilise des barbituriques à effets court et sous forme d’injections intraveineuse qui ne dépasse pratiquement pas le gramme dans leur dose. Leur puissance dépressive nécessite une assistance respiratoire et on leur associe fréquemment des curares.
LES CURARES
Connu depuis le XVIII ème siècle par les pères jésuites, le curare était considéré à cette époque par l’un d’eux comme « le plus violent poison existant sur la surface de la terre : l’homme blessé, ne fut-ce que d’une égratignure comme le ferait une épingle, voit son sang se coaguler et il meurt si vite qu’il peut à peine dire trois fois le nome de Jésus ».
L’effet était si foudroyant que jusqu’à nos jours les récits d’aventure qui se déroulent dans la forêt amazonienne ne seraient être complets sans ces indiens silencieux tuant à distance avec leurs flèches empoisonnées de curare.
Extrait d’une liane d’où il tira également sa prononciation, selon la désignation des indiens, le curare a connu dès son arrivé sur le vieux continent un engouement certain de la part des scientifiques qui l’analysèrenet de fond en comble. Rapidement (1844) on s’aperçut qu’un muscle dont le nerf avait été artificiellement excité ne se contractait plus sous l’effet du curare. Au niveau de contact du nerf avec le muscle, l’impulsion électrique ne passait plus ainsi, un individu auquel on injectait du curare voyait ses muscles ne plus se contracter en commençant par le visage jusqu’au membres inférieurs. Cependant, lorsque la paralysie arrivait au thorax, le patient mourrait asphyxié si on ne le ventilait pas artificiellement.
Malgré cette constatation, on ne connut parfaitement le curare et surtout on ne pu fabriquer industriellement un alcaloïde pur qu’en 1943 aux USA. Jusqu’alors on avait utilisé le curare avec succès en neuropsychiatrie pour combattre les convulsions et ce fut en 1942 qu l’on eut l’idée de l’associé à une anesthésie générale pour obtenir relâchement parfit de l’abdomen.
Encadré N°
La cicatrisation
La cicatrisation est l’ensemble des phénomènes qui aboutissent à la fermeture d’une plaie, qu’elle soit chirurgicale ou non. Elle met en jeu des mécanismes complexes qui servent à rétablir la continuité du revêtement cutané.
Les sutures chirurgicales (cicatrisation de première intention) sont à l’origine d’une cicatrisation simple et rapide. Par le rapprochement bord à bord de l’épiderme et du derme on permet aux téguments durant les 15 à 20 jours suivants de retrouver une résistance mécanique.
La cicatrice constitue l’état définitif et stable correspondant à l’état final. Son aspect ne peut être complètement établi qu’après 12 à 18 mois. Entre le 20ème jour et le 12ème mois, se passe une activité intense au niveau du tissu cicatriciel. C’est durant cet intervalle que se déroule aussi bien le remodelage que la maturation. Aussi, après une intervention, l’aspect d’une cicatrice qui a terminé sa maturation doit être un fin filet sans aucun phénomène inflammatoire. Une cicatrice jeune caractérise par la rougeur, un oedème intracicatriciel, une dureté et du relief.
L’ensemble de ces manifestations est lié à une réaction physiologique.
Sauf cas particulier, il est contre-indiqué de modifier chirurgicalement une cicatrice qui n’est pas mature autrement jusqu’à ce qu’elle devienne :plane, souple, élastique, indolore et fine. Si ce n’est pas le cas, la cicatrice est dite pathologique et elle peut être alors hypertrophique* ou chéloïdienne*. Elle est le siège d’une inflammation chronique et se caractérise par la rougeur la dureté, la douleur spontanée ou sous une pression, avec souvent un élargissement cicatriciel.
Liposuccion abdominale
Excès sous ou sus-ombilical avec cependant une assez bonne tonicité cutanée.
Aspiration de la graisse à l’aide de canules de plusieurs tailles par de petites incisions de 3 à 4 mm invisibles.
30 à 45 minutes
Génér. (Cf.) Neurolept. (Cf.) Locale (Cf.) Péridurale (Cf.)
Infiltration sous-cutanée et sous anesthésie d’un liquide composé de sérum physiologique* et d’adrénaline* qui a la propriété d’optimiser l’intervention et de minimiser les hématomes.
Incisions (une ou deux), au niveau du pubis ou autour du nombril, introduction de la canule. Tunélisation sans aspiration puis, aspiration. Suture au fils résorbable.
Pansement compressif et mise en place d’un panty de contention.
Si l’intervention est peu importante, elle peut se faire en ambulatoire. Sinon, 24 heures d’hospitalisation. Antalgiques à la demande. Changement de pansement. Port du panty entre 15 jours à 1 mois. Résultat définitif à 3 mois avec à 1 mois, obtention d’un résultat quantitatif.
Attention : il n’y a que peu de perte de poids. L’intervention est destinée en priorité à faire perdre des tours de taille. Aussi, elle ne doit pas être conseillée pour les obèses.
Risques : hématomes, sensibilité douloureuse au mouvement, infection (exceptionnelle), si l’aspiration de graisse est trop importante, la peau peu adhérer au plan profond (muscle grands-droits).
Cette intervention est idéale pour les surcharges graisseuses très localisées. Les meilleurs résultats étant obtenus pour les surcharges sous-ombilicales.
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES
OPÉRATOIRES
OBSERVATIONS
LIPOSUCCION DES HANCHES
Excès graisseux localisé au niveau des hanches, « poignées d’amour ».
Aspiration de la graisse à l’aide de canules de plusieurs tailles par de petites incisions de 3 à 4 mm invisibles.
45 minutes – 1 heure
Génér. (Cf.) Neurolept. (Cf.) Locale (Cf.) Péridurale (Cf.)
Infiltration sous-cutanée et sous anesthésie d’un liquide composé de sérum physiologique* et d’adrénaline* qui a les propriétés d’optimiser l’intervention et de minimiser les hématomes.
Incisions (deux), introduction de la canule. Tunnelisation sans aspiration puis, aspiration.
Suture au fils résorbable.
Pansement compressif et mise en place d’un panty de contention.
Si l’intervention est peu importante, elle peut se faire en ambulatoire. Sinon, 24 heures d’hospitalisation.
Antalgiques à la demande. Changement d pansement.
Port du panty entre 15 jours à 1 mois. Résultat définitif à 3 mois avec 1 mois, obtention d’un résultat quantitatif.
Attention : il n’y a pas de perte de poids. L’intervention est destinée en priorité à affiner la taille et à diminuer les tours de hanches. Aussi, elle ne doit pas être conseillée pour les obèses.
RISQUES : hématomes, sensibilité douloureuse au mouvement, infection (exceptionnelle).
En général, on obtient pour cette intervention une bonne rétractation cutanée.
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES
OPÉRATOIRES
OBSERVATIONS
LIPOSUCCION DE LA « CULOTTE DE CHEVAL »
Silhouette à l’apparence d’une « culotte de cheval ». Excès graisseux sur la partie externe de la cuisse et de la fesse.
Aspiration de la graisse à l’aide de canules de plusieurs tailles par de petites incisions de 3 à 4 mm invisibles.
De 45 minutes à 1 heure selon l’importance.
Génér.(Cf.) Neurolept. (Cf.) Locale (Cf.) Péridurale (Cf.)
Infiltration sous-cutanée et sous anesthésie d’un liquide composé de sérum physiologique* et d’adrénaline* qui a la propriété d’optimiser l’intervention et de minimiser les hématomes.
Incisions (deux), dans les plis de la peau sous les fesses, introduction de la canule. Tunnélisation sans aspiration puis, aspiration.
Suture au fils résorbable.
Pansement compressif et mise en place d’un panty de contention.
Si l’intervention est peu importante, elle peut se faire en ambulatoire. Sinon, 24 heures d’hospitalisation. Antalgiques à la demande.
Port du panty entre 15 jours à 1 mois. Résultat définitif à 3 mois avec à 1 mois, obtention d’un résultat quantitatif.
Attention : il n’y a pas de perte de poids. L’intervention est destinée en priorité à faire perdre le volume et la silhouette disgracieuse. Aussi, elle ne doit pas être conseillée pour les obèses. Pour des raisons hormonales, c‘est une intervention qui ne concerne pratiquement que les femmes.
RISQUES : hématomes, sensibilité douloureuse au mouvement, infection (exceptionnelle, si l’aspiration de graisse est trop importante, la peau risque de mal se rétracter et de donner localement un apparence « houleuse ».
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES
OPÉRATOIRES
OBSERVATIONS
LIPOSUCCION DES GENOUX
Excès graisseux localisé sur la face interne et au-dessus des genoux qui peut parfois gêner la marche.
Aspiration de la graisse à l’aide de canules de plusieurs tailles par de petites incisions de 3 à 4 mm invisibles.
De 45 minutes à 1 heure.
Génér. (Cf.) Neurolept. (Cf.) Locale (Cf.) Péridurale (Cf.)
Infiltration sous-cutanée et sous anesthésie d’un liquide composé de sérum physiologique* et d’adrénaline* qui a la propriété d’optimiser l’intervention et de minimiser les hématomes.
Incisions (deux, trois ou quatre), dans des plis de la peau du creux poplité*, introduction de la canule. Tunélisation sans aspiration puis, aspiration.
Suture au fils résorbable.
Pansement compressif et mise en place d’un panty de contention.
Si l’intervention est peu importante, elle peut se faire en ambulatoire. Sinon, 24 heures d’hospitalisation. Antalgiques à la demande. Changement de pansement. Port du panty entre 15 jours à 1 mois. Résultat définitif à 4 mois.
Attention : il n’ y a que peu de perte de poids. L’intervention est destinée en priorité à affiner les genoux. Aussi, elle ne doit pas être conseillée pour les obèses.
L’intervention est douloureuse plusieurs semaines en diminuant d’intensité.
RISQUES : hématomes, douleurs, infection (exceptionnelle) ; irrégularité de la peau si l’aspiration est trop superficielle.
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES
OPÉRATOIRES
OBSERVATIONS
LIPOSUCCION DE LA CHEVILLE
Jambes dites « en poteaux », sans galbe de la cheville.
Aspiration de la graisse à l’aide de canules de petites taille par de petites incision de 3 à 4 mm.
1h30
Générale (Cf.) ou Péridurale (Cf.)
Infiltration sous-cutanée et sous anesthésie d’un liquide composé de sérum physiologique* et d’adrénaline* qui a la propriété d’optimiser l’intervention et de minimiser les hématomes.
Incisions au-dessus de la malléole*, aspiration douce et précautionneuse au-dessus de la cheville sur sa partie externe et/ou sur sa partie interne.
Suture au fils résorbable.
Pansement compressif.
Si l’intervention est peu importante, elle peut se faire en ambulatoire. Sinon, 24 heures d’hospitalisation. Antalgiques à la demande. Changement de pansement. Port du panty entre 15 jours à 1 mois. Résultat définitif à 3 mois avec à 1 mois, obtention d’un résultat quantitatif.
Attention : cette intervention est souvent peu satisfaisant et est rarement efficace car la zone se prête mal à l’aspiration.
Un doppler* veineux des membres inférieurs est obligatoire avant l’intervention.
RSIQUES : hématomes, sensibilité douloureuse au mouvement, infection (exceptionnelle). Irrégularité cutanée, troubles veineux et lymphatiques, douleurs persistantes.
INDICATION
APPARENCES
OPÉRATION
DURÉE
ANESTHÉSIE
DESCRIPTIF
SUITES
OPÉRATOIRES
OBSERVATIONS
Encadré N°
LIPOASPIRATION CLASSIQUE ET AUX ULTRA-SONS.
La lipoaspiration, c’est à dire l’aspiration des graisses profondes par le biais d’une canule métallique relié à un aspirateur est une technique qui a été mise au point en France par le docteur ILLOUZ en 1977 et qui a révolutionné la chirurgie esthétique. Aujourd’hui, c’est la première intervention d’esthétique, en quantité, réalisée dans le monde. Jusque là, pou corriger les rondeur disgracieuses, le plasticien ne disposait que d’une seule technique dite de plastie et qui consistait en l’ablation chirurgicale de la partie jugée superflue. Bien évidemment, ces interventions étaient non seulement traumatisantes mais qui plus est, limité en localisation (essentiellement le ventre et les cuisses).
Dès lors qu’il fut possible par de petites incisions d’atteindre les régions graisseuses, de nouvelles perspectives s’ouvrirent aux plasticiens et aux patients. Enfin, l’on pouvait pratiquement modeler la silhouette, effacer une culotte de cheval, affiner une taille, des hanches ou des genoux ; diminuer le volume des fesses ou des bras. Cependant, on s’aperçut qu’il restait quelques endroits où l’aspiration était soit peu efficace soit impossible ou difficile comme sur l’intérieur des cuisses ou sur les chevilles. L’engouement justifié a suscité des développements considérables quant au matériel : canule plus fine, aspiration à la seringue, mais c ‘est avec l’avènement de la lipoaspiration aux ultra-sons que la technique connut son plus important bouleversement.
L’ultra-son est une onde acoustique de plus de 20 000 hertz. L’oreille humaine ne peut la percevoir. Dans le domaine médical, l’utilisation des ultra-sons n’est pas récente. Le diagnostic en a bénéficié par l’utilisation de l’écho de cette onde au travers un liquide sur un tissu particulier, c ‘est l’échographie. La canule à ultra-sons fonctionne avec la propriété du rayonnement de cette onde à partir de sa source (la canule). L’énergie dissipée par le rayonnement et proportionnelle à la fréquence de l’onde et cette énergie est utilisée pour vaporiser précisément le tissu graisseux par implosion de ses cellules. Il suffit ensuite de coupler l’émission d’ultra-sons avec une aspiration et une irrigation de sérum qui limite la propagation de la chaleur et les graisses émulsifiées (dispersée sous forme de liquide) sont aspirées sans traumatisme ni saignement. L’aspiration est beaucoup plus faible que l’aspiration classique (0,2 atmosphère contre 0,9) et les mouvements de la canule plus doux. Ces qualités permettent aux chirurgiens d’aborder plus sereinement des régions réputées délicates par la lipoaspiration classique.
Comme tous les progrès techniques la lipoaspiration aux ultra-sons a suscité un engouement immédiat, aussi bien auprès des plasticiens que des patients qui en avaient entendu parler de manière dithyrambique par la presse féminine. Comme à chaque fois, il faut se méfier de ne pas se faire dicter une indication opératoire par un phénomène de mode. En effet, la lipoaspiration aux ultra-sons exige une anesthésie d’une durée supérieure (plus d’une fois et demi) à celle nécessaire pour une lioaspiration classique. Lorsque la région à traiter est propice à la technique aux ultra-sons l’augmentation de la durée anesthésique n’est pas un problème mais là où la technique classique donne de bons résultats, il n’est pas du tout souhaitable d’imposer plus de drogues au patient pour un gain esthétique quasi nul. Aussi, il s’agit bien d’un problème de localisation multiplié par différents facteurs tels que l ‘expérience du chirurgien, la qualité de la peau ou l’âge de la patiente.
TROISIEME PARTIE
10
QUESTIONS
SUR
LA
CHIRURGIE ESTHÉTIQUE
1.
Qu’elle est la différence entre la chirurgie esthétique, la chirurgie plastique et la chirurgie reconstructrice ?
La chirurgie reconstructrice se destine en priorité à corriger ou à réparer les altération physiques, esthétiques ou fonctionnelles du corps humain dues, soit à une malformation congénitale, soit à un développement anormal, soit à un traumatisme, une maladie, soit encore à un traitement médical particulier comme par exemple la mastectomie* à la suite d’un cancer.
C’est une chirurgie qui peut être très lourde et complexe comme lorsqu’elle intéresse la face et le crâne ou bien de grands brûlés. Elle nécessite souvent un plateau technique important et parfois plusieurs spécialistes.
Des résultats satisfaisants ne peuvent quelquefois n’être acquis qu’après de nombreuses interventions. Aussi la chirurgie reconstructrice, dans de nombreux cas se pratique dans les services hospitaliers plutôt spécialisés dans un domaine ( la face, la pédiatrie, les brulés). Il est à noter que la France fut l’un des pionniers dans le développement de la chirurgie réparatrice crânio-faciale avec le Dr Tessier à l’hôpital Foch de Suresnes, dans la banlieue parisienne.
Toute intervention chirurgicale reconnue comme étant une intervention réparatrice est intégralement prise en charge par la communauté.
Historiquement, la chirurgie réparatrice est en quelque sorte le creuset des autres formes de chirurgie dont les buts sont la restauration ou les changements physiques de la plastique humaine. Les deux grandes guerres de ce siècle furent à cet égard de grandes pourvoyeuses de blessés en tout genre – dont les fameuses « gueules cassés »-, permettant ainsi l’essor de cette chirurgie.
Pour ces raisons, longtemps, les chirurgiens plasticiens furent issus des formations de chirurgie réparatrice.
La chirurgie esthétique est tout à fait relative et soumise au sentiment du beau, sentiment évidemment personnel ( lire le chapitre 2 et 3). Elle ne s’applique à aucune déformation ou aucun traumatisme reconnus par la Sécurité Sociale comme un handicap. Donc, selon cette définition, elle ne traite aucune anormalité. Toutefois, certaines interventions considérées habituellement comme propres à la chirurgie esthétique ( par exemple le traitement des hypertrophies mammaire*) peuvent être prises en charge. La reconnaissance de l’handicap étant alors de la responsabilité de la Sécurité Sociale.
Les Anglo-Saxons utilisent plus fréquemment un terme qui peut paraître plus explicite : cosmetic surgery, dont le mot « cosmetic » a la même définition que notre vocable « cosmétique » en français, à savoir : produit de beauté. Il est vrai que la chirurgie esthétique a toujours eu ses détracteurs qui semblent dénier à cette pratique toute valeur puisqu’ils la considèrent comme étant une chirurgie facultative.
Pourtant, les chirurgiens plasticiens ont la même formation de base que les autres chirurgiens et ils doivent, de plus, suivre une formation complémentaire (Cf. Questions N° 2 et 3 de spécialité esthétique.
La chirurgie esthétique n’est évidemment pas remboursée par la Sécurité Sociale ( Cf. Question N°4) mais certaines mutuelles prennent en charge une partie de son coût.
La chirurgie plastique ( de plastikos, modeler ou donner forme) englobe dans son acception, à la fois la chirurgie réparatrice et la chirurgie esthétique. Elle concerne donc à la fois la réparation et la modification des structures du corps. On préférera le terme de chirurgien plasticien pour les praticiens car les deux types d’interventions rentrent, le plus souvent, dans le cadre des ses compétences.
2.
La chirurgie esthétique est-elle une chirurgie comme les « autres » chirurgies ?
Nous avons vu dans le chapitre premier comment la chirurgie esthétique s’est développée à partir de la chirurgie réparatrice. Petit à petit et de plus en plus souvent, les techniques utilisées pour corriger les altérations physiques naturelles ou accidentelles dues à des traumatismes ou à des maladies ont été utilisées pour changer la forme d’un visage, d’un nez ou de la poitrine.
Longtemps, le chirurgien plasticien était issu des formations plus traditionnelles de la chirurgie, puis après une certaine pratique professionnelle, il s’orientait, souvent par hasard, vers la chirurgie esthétique. Tout en lui reconnaissant une valeur technique exceptionnelle, l’opinion était toutefois tenté d’admettre volontiers que le praticien s’était en quelque sorte mis en marge des « autres » chirurgies.
L’étape suivante, a été celle de la suspicion par une partie de l’opinion vis à vis de la chirurgie esthétique, et cela d’autant plus qu’elle développait des techniques de plus en plus hardies et que de plus en plus de gens en entendaient parler, y compris ceux qui ne pouvaient concevoir que l’on puisse avoir recours à elle.
Aujourd’hui, on est en passe d’admettre définitivement la pratique de la chirurgie esthétique, chacun reconnaissant à l’autre le choix d modifier son apparence autrement que par de signes extérieurs. Mais durant cette évolution de l’opinion de la société, la pratique professionnelle, elle, a continué son chemin jusqu’à la création d’une spécialité bien définie de la chirurgie esthétique, plastique et reconstructrice, instruite dans le cursus du jeune médecin qui souhaite exercer cette pratique. Il n’est plus possible dans notre pays de se dire chirurgien plasticien sans avoir reconnu compétent en la matière par le Conseil de l’ordre des médecins, qui statue sur la formation et l’expérience du praticien.
Quant à celui qui la pratique, la chirurgie esthétique est une chirurgie comme les autres chirurgies et en même temps elle est différente de celles-ci. Identique parce que le praticien qui veut exercer en tant que chirurgien esthétique doit suivre toutes les études nécessaires à l’obtention de son doctorat d médecine et de sa spécialité de chirurgien, et différente puisqu’il devra acquérir une formation spécifique, théorique et pratique, à sa spécialité pour pouvoir en faire une profession.
Il reste cependant une autre différence fondamentale entre la chirurgie esthétique et les autres pratiques chirurgicales. C’est que celui qui se fait opérer par un plasticien n’est pas reconnu comme étant malade par la société (c ‘est à dire par la Sécurité Sociale). En conséquence et comme tout acte de médecine non pris en charge, le patient doit régler l’intervention lui même. Au moment ou l’on peut avoir quelques incertitudes sur le système de l’Assurance Maladie, cela n’a rien de choquant, pas plus que le refus de pris en charge de certains soins dentaires. Il y a déjà des mutuelles qui acceptent de rembourser une partie du coût d’une intervention esthétique. Peut être est-ce là l’avenir de la médecine, à savoir une prise en charge individuelle, avec un programme de prestations « à la carte », mais il s’agit, bien sur, d’un autre problème.
3.
Qui peut pratiquer une intervention de chirurgie esthétique ?
En France, curieusement, alors que les pouvoirs publics font des efforts pour « encadrer » juridiquement la profession de chirurgien plasticien et cela pour le bénéfice des patients, tout docteur en médecine peut pratiquer une intervention chirurgicale quelle qu’elle soit, et a fortiori une intervention de chirurgie esthétique. Or, simultanément, le Collège de chirurgie reconnaît qu’il existe une formation spécifique (une spécialité) à la chirurgie réparatrice reconstructrice et esthétique, tandis que l’Ordre des Médecins, au vue des qualifications et de l’expérience des praticiens, distribue la reconnaissance d’une qualification en la matière, sous la forme d’une « compétence » ( le praticien est alors dit « compétent » en chirurgie esthétique).
En conséquence, pour répondre à la question : tout médecin en France a le droit de pratiquer une intervention de chirurgie esthétique. Cependant.......
Cependant, il ne viendrait pas l’idée à un dermatologue de poser une prothèse de hanche et de même, un individu souffrant d’une myopie ne sera pas tenté de consulter un gastro-entérologue. La spécialisation de plus en plus poussée des pratiques médicales, les formations spécifiques sur plusieurs années des médecins dans une activité de la médecine ne permettant pratiquement plus à un spécialiste d’intervenir dans une autre spécialité que la sienne. « Pratiquement plus » car, sur les 5000 praticiens qui effectuent des interventions de chirurgie esthétique, seulement 10% d’entre eux ont une qualification ad hoc. Cela ne veut pourtant pas dire que ceux qui ne l’ont pas ne savent pas opérer. Loin de là. L’opération de chirurgie esthétique la plus fréquemment réalisée au monde, la liposuccion, reste une technique opératoire élémentaire sans gros risques. En fait, ce qui différencie le plasticien du médecin qui pratique la chirurgie esthétique, outre sa formation, reste sa perception de l’opération esthétique. Il est tout à fait sensible à la dimension psychologique et, de par l’exclusivité de sa pratique en chirurgie esthétique, il sait quel est l’objectif « intérieur » qu ‘il doit viser pour satisfaire pleinement son patient. Il sait qu’il ne modèle pas uniquement un corps, mais qu’il l’adapte sur une conscience. Le plasticien n’est pas seul face à une pathologie, il est en discussion avec une volonté plus ou moins exprimée et détient en réponse, une gamme de techniques et une expérience incomparable.
Le plasticien n’est pas qu’un prestataire de service. Il est même à parier que sur une demande identique d’un même patient, deux plasticiens ne réaliseraient pas complètement la même opération. Cela veut dire qu’il agit un peu comme un Pygmalion, que l’intervention à visée esthétique n’est pas tout à fait une intervention comme les autres et également que le plasticien n’est pas un chirurgien comme les autres.
Enfin, il faut ajouter que seul, le chirurgien plasticien est formé aux risques recensés des opérations esthétiques. Autrement dit, il est hautement capable d’assumer les suites opératoires, de déceler et de les traiter convenablement.
4.
Est-il vrai que la chirurgie esthétique coûte cher ?
Il est tout à fait exact qu’un intervention chirurgicale quelle qu’elle soit, a un coût de plus en plus élevé en raison de la mise en oeuvre de multiples compétences (chirurgien, anesthésiste, personnel de bloc opératoire) et du plateau technique indispensable à une opération chirurgicale.
Comparativement à une opération de chirurgie générale, l’acte d’un plasticien ne coûte pas plus cher mais ni les médecins (chirurgien et anesthésiste), ni l’établissement accueil ne sont remboursés de leur frais et de leurs honoraires. Aussi, c’est au patient et accessoirement aux mutuelles de régler le coût de l’intervention. En règle générale, ce règlement se fait sur la base d’un forfait, la clinique facturant soit directement le patient soit le chirurgien à un tarif forfaitaire quelle que soit l’intervention. Il en est de même pour les honoraires de l’anesthésiste qui peuvent être réglés par le chirurgien ou par le patient lui-même sur présentation d’une note d’honoraires. Il se peut aussi qu’un matériel particulier soit à la charge de l’opéré comme par exemple les prothèses mammaires ou les panty de contention pour les liposuccions. Quant à l’hôtellerie, selon le choix du patient, les prestations seront plus ou moins importantes mais il est de règle que le plasticien réduise au minimum la durée d’hospitalisation tout en conservant la sécurité maximale. Il est également habituel que le chirurgien prenne lui-même en charge les dépassements exceptionnels de cette durée d’hospitalisation.
Enfin, les honoraires du chirurgien sont précisés dès la première consultation et décidés une fois pour toutes. Ils dépendent de l’intervention, de la technique utilisée, du matériel qu’il va devoir emprunter ou non (laser), de l’assistance éventuelle dont il peut avoir besoin (aide opératoire) et de sa notoriété.
Contrairement à ce que beaucoup croient, dans la très grande majorité des cas, les tarifs sont plus ou moins identiques pour un type d’intervention donné. La connaissance de plus en plus importante que les gens ont des tarifs de chacun ne permettent pas à un plasticien qui ne pourrait le justifier de dépasser largement le prix de ses confrères.
Le décret en vigueur à compter de janvier 1997, oblige le plasticien à fournir au patient un décompte précis de l’acte opératoire avec le prix de chaque poste (anesthésie, matériel honoraires etc.) et impose un délai de quinze jour entre la dernière consultation et l’intervention.
Pour être plus précis et plus clair, la véritable question à poser en la matière serait plutôt : « une intervention chirurgicale esthétique vaut-elle le prix que l’on y met ? ». En effet, on peut considérer qu’une chose est chère dès que l’on est pas satisfait. Il en est de même pour la chirurgie esthétique.
L’insatisfaction peut provenir de deux constations, la première étant que l’on puisse considérer que l’intervention, une fois effectuée ne répond pas à la demande faite. Que ce soit objectif ou non, l’insatisfaction du patient fera dans tous les cas regretter l’argent qu’il a dépensé pour la réaliser.
La seconde cause qui peut amener une personne penser que son intervention chirurgicale est chère est la comparaison qu’elle pourra faire avec une opération identique faite chez quelqu’un d'autre, à moindre coût et à prestation égale.
En conclusion, il faut constater que les prix des interventions de chirurgie esthétiques se nivellent entre deux extrêmes (stars de la spécialité et praticiens non spécialisés faisant des actes esthétiques très ponctuellement) ; qu’ils dépendent pour beaucoup de prestations proposées et choisies et qu’ils sont rarement arbitraires. Enfin, il faut bien savoir que tout chirurgien plasticien accepte d’opérer de nouveau et à ses frais un patient qui pourrait objectivement ne pas être satisfait de son intervention.
5.
est- il vrai que la chirurgie esthétique ne « marche pas » souvent ?
Contrairement à la chirurgie cardiaque, vasculaire ou générale, le patient de la chirurgie esthétique a tout à fait les moyens intellectuels de savoir si l’intervention qu’il a subi est un réussite ou non. En effet, c’est le patient du plasticien qui ordonne pratiquement l’indication opératoire (« je veux enlever la bosse là ou la rondeur ici »), alors que l’on imagine mal une personne demander à son chirurgien de lui changer sa valvule mitrale qui n’est pas complètement étanche !
Comme le paient sait (à peu près) ce qui ne va pas en lui, il est donc à même de voir si ce qu’il a demandé au plasticien s’est concrétisé par l’intervention. Il arrive, que l’attente ne soit pas récompensée soit de manière justifiée soit de manière tout à fait subjective ( l’opération est réussite mais le patient ne peut se satisfaire).
Le patient du cardiologue, lui n’est pas capable de voir si le travail de son chirurgien a bien été fait ( il l’est pratiquement toujours) et de plus il n’y a aucune place pour la subjectivité. Le geste est essentiellement technique et l’appréciation personnelle du beau n’entre pas en compte dans cette spécialité.
Autrement dit, dans le cadre de la chirurgie esthétique, il y a plusieurs personnes qui peuvent apprécier, au sens propre du terme, le travail du chirurgien. Celui-ci d’abord, ensuite le patient et puis l’entourage du patient, la famille, les amis, les collègues etc., ce qui bien sur, multiplie les avis. Combien sont capable de dire si une cholecystecomie ( ablation de la vésicule) a bien été réalisée ou non. D’où peut-être l’idée répandue un temps que la chirurgie esthétique ne « marchait pas ».
Aujourd’hui, les techniques de chirurgie esthétiques sont éprouvées. Les plasticiens et peut être plus que tous autres chirurgiens n’improvisent jamais et eux même sont aguerries à ces interventions par une formation complète et sélective.
Alors en conclusion, le chirurgie esthétique « marche » quasiment toujours si le patient et le plasticien se sont bien compris sur l’intervention, ses buts, ses limites, et ses résultats prévisibles, mais aussi sur les motivations du futur opéré.
6.
La chirurgie esthétique est-elle dangereuse ?
La chirurgie esthétique dans son ensemble comprend une multitude d’actes opératoires, des plus simples aux plus compliquées mais quelle qu’elle soit, aucune intervention n’est anodine. La chirurgie esthétique de par ses techniques, ses praticiens et ses protocoles est régie par les mêmes règles déontologiques et légales que n’importe quelle autre intervention de chirurgie classique. Or, toute intervention chirurgicale a sa part de risque et le plasticien, comme d’ailleurs tout médecin, doit s’interdire, dans les investigations et interventions qu’il pratique comme dans les thérapeutiques qu’il prescrit, de faire courir au patient un risque injustifié (article 40 du Code de déontologie Médicale/ Décret N° 95-1000 du 6 septembre 1995).
Les risques possibles peuvent être de trois origines : les risques liés à l’anesthésie, les risques de l’intervention elle-même et enfin les risques inhérentes aux suites opératoires.
Les risques anesthésiques sont différents selon le type d’anesthésie, les risques étant les plus importants à l’occasion d’une anesthésie générale. La consultation anesthésique préopératoire permet de limiter ces risques en contre-indiquant certains produits d’anesthésie ou même en contre-indiquant jusqu’au geste opératoire. Cependant, il existe des impondérables propres à l’anesthésie elle-même et l’organisme humain peut réagir de manière variée à la présence d’un produit chimique. Dans la grande majorité des cas, ces produits sont parfaitement tolérés mais il y a une part minime d’intolérance qui se peut se manifester durant les trois phases de l’anesthésie générale : l’endormissement, l’intervention et le réveil accompagné de la période postopératoire.
A l’endormissement, les risques imprévisibles les plus graves sont à craindre comme par exemple le choc anaphylactique* qui est une réaction violente aux produits et qui peut entraîner la mort dans les cas extrêmes, d’où la nécessité de se faire opérer dans un environnement médico-chirurgical adéquat (cet incident peut également survenir, en moindre mesure, dans la vie quotidienne lors de la simple absorption d’un médicament).
A ce moment, des allergies cutanées momentanées peuvent survenir, mais elles sont sans conséquences si elles sont isolées et surveillées. Il en est de même pour les troubles de la tension artérielle, de la fonction respiratoire ou de la fonction cardiaque qui, s’ils arrivent doivent être particulièrement surveillés par le médecin anesthésiste à l’endormissement comme au long de l’intervention.
La phase de l’éveil qui correspond à la fin du geste chirurgical est propice à certains troubles qui peuvent être notamment liés à la douleur si celle-ci n’est pas suffisamment prise en compte. Il est nécessaire de bien surveiller la reprise de conscience du patient et la disparition totale des effets de l’anesthésie. Il peut en effet survenir un réendormissement qui serait dangereux sans une assistance respiratoire.
Les nausées et les vomissements qui étaient jadis les terreurs des opérés sont aujourd’hui très bien contrôlés.
Les dangers de l’acte opératoire, si l’opérateur est aguerri à la technique utilisée, sont exceptionnels et sont dues pour la plupart d’entre eux, à un geste inadapté qui peut survenir si le chirurgien rencontre par exemple une anomalie anatomique (soit naturelle soit après une précédente intervention).
Ces dangers dépendent de chaque type d’opération (Cf. Fiches techniques des opérations).
La phase dite postopératoire ou de suites précoces est plus délicate. En effet, l’organisme reprend son fonctionnement et peuvent alors survenir des incidents tels que les hématomes, les parésies (paralysies transitoires) ou les infections diverses tandis qu’à distance de l’acte opératoire, à partir de deux à trois semaines une autre crainte, propre celle-ci à la chirurgie esthétique peut se présenter. Il s’agit de l’insatisfaction, objective ou non, du patient quant aux résultats esthétique de son intervention.
Cela excepté, la chirurgie esthétique est aussi sûre (ou aussi dangereuse) que la chirurgie traditionnelle, si ce n’est –léger avantage à la chirurgie plastique- que le patient ne souffre pas initialement d’une pathologie organique particulière.
7.
Qui peut se faire opérer d’une opération de chirurgie esthétique ?
Posée de la sorte, la réponse à cette question est claire : tout le monde. Cependant, il faut considérer chaque cas avec chaque indication pour porter un jugement fiable.
Nous avons dit que la chirurgie esthétique est une chirurgie comme les autres formes de chirurgie. Tout le monde peut avoir une crise d’appendicite, comme un jour considérer que son nez ne lui convient pas. Pire, tout le monde vieillit et donc est soumis aux altérations organiques de l’âge.
En fait, il existe quelques contre-indications propres à la demande et à l’état du patient. Quand il s’agit de la demande, il ne faut pas oublier que le chirurgien se doit de satisfaire son patient en réglant le problème que celui-ci est venu lui soumettre. Il existe quelque cas pathologiques psychiques qui se manifestent par une volonté de transformations physiques par la chirurgie. Autrement dit, quel que soit le geste, celui-ci n’agira que sur les symptômes et jamais sur la cause. Le patient va de plasticien en plasticien et devient ce que l’on nomme un multi-opéré sans jamais être satisfait. Le plasticien doit bien écouter le patient et, si ce qui est attendu du résultat paraît disproportionné par rapport au changement physique, il devra considérer plus attentivement la demande.
Cette situation peut se rencontrer à un degré moindre chez les adolescents qui vivent une phase évidente de bouleversement, passant d’un statut donné (enfant) à un stade acquis (jeune adulte), apportant avec cette transition son lot de craintes et d’insécurités qui pourraient, selon eux, se combattre par une « création » corporelle. En outre, certaines interventions sont absolument contre-indiquées du fait de l’âge ou de la croissance qui n’est pas achevée. C’est le cas du traitement des oreilles décollées qui ne doivent pas être opérées avant l’âge de 7 ans, mais c ‘est aussi le cas de la pose de prothèses mammaires ou de la liposuccion du visage ou du cou qui ne doivent pas être conseillées. En revanche, certaines interventions esthétiques peuvent être bénéfiques chez les jeune gens comme la rhinoplastie si celle-ci est justifiée de manière flagrante et trouble fortement le comportement de l’individu ou bien encore, la réduction de très grosses hypertrophies mammaires qui relèvent de la chirurgie réparatrice.
Les contre-indications formellement d’ordre médicales sont rare mais pas inexistantes. Chez un sujet trop âgé ou avec de gros antécédent cardio-vasculaire, l’anesthésiste peut récuser le patient afin d’éviter une prise de risque inutile, d’autant que l’on pourrait reprocher une intervention qui n’avait pas un caractère vital. Momentanément, la grossesse peut obliger le report d’une intervention comme celles qui intéressent la poitrine ou l’abdomen. En fait, soit l’intervention est contre-indiquée en raison des risques soit en raison de ses résultats qui ne pourraient être satisfaisants en raison de l’état du patient.
Que nous le voulions ou non, la chirurgie esthétique est bel et bien une activité médicale et chirurgicale, avec ses impératifs déontologiques ou médico-légaux.
8.
Comment se faire opérer ?
La décision de se faire opérer peut être initiée de bien des manières. Elle peut apparaître comme évidente à la suite d’une constatation personnelle. Par exemple, le matin, jour après jour, dans son miroir, une personnes peut se rendre compte de l’apparition de certaines rides de l’affaissement de ses joues ou de la perte de tonicité de sa peau. Elle peut aussi comparer la tenue de sa poitrine, s’il s’agit d’une femme, avec des photographies d’elle plus jeune.
La décision peut aussi être le fruit d’un état psychologique (Cf. chapitre 2) avec une volonté, conscience ou non, de changer son apparence.
Le facteur favorisant la prise de décision peut être la famille, les amis, l’entourage, le milieu professionnel qui peut parfois inciter à des changements physiques ; la lecture de certains magazines féminins ou bien encore la vue d’émissions de télévision. L’occasion d’une consultation chez un médecin généraliste ou spécialiste peut aussi aider à prendre sa décision.
Une fois cette décision arrêtée, la consultation chez un plasticien s’impose (pour le choix d’un plasticien Cf. question N°9). Celui-ci s’entretiendra avec la personne afin de connaître ses motivations et s’il s’entretiendra avec la personne afin de connaître ses motivations et s’il se rend compte du mal-fondé de la demande de la détourner, au besoin, se rend compte du mal-fondé de la demande de la détourner, au besoin, de son choix. Le médecin devra donner toutes les informations concernant l’opération, la technique utilisée, la durée, le type d’anesthésie, les suites opératoires, les risques et les délais d’obtention des résultats dans la mesure des prévisions. Le tarif de l’intervention devra également être soumis au patient sous forme de devis (J.O. du......)
Si enfin l’intervention est programmée, le plasticien prescrira alors une liste d’examens préopératoires à effectuer par le patient, selon l’opération à réaliser.
9.
Comment Choisir un chirurgien plasticien ?
Depuis quelques années, les chirurgie esthétique, puis les chirurgiens ont suscité un intérêt croissant dans les médias et notamment dans les magasines féminins, ce qui montre bien que la chirurgie esthétique est entrée dans la vie quotidienne des individus. Cependant, bien peu encore osent parler de l’intervention qu’ils ont subi, contrairement aux Etats-Unis, où tout signe d’appartenance sociale valorisante se doit d’être montré (le recours à la chirurgie esthétique étant reconnu comme une pratique des catégorie sociales aisées ou élevées). Ceci permet de comprendre pourquoi il est plus facile de parler des « raretés » ou des « bavures » de la chirurgie esthétique que des réussites qui, Dieu merci, constituent la grande majorité des actes entrepris en la matière.
A entendre ou à voir les appréciation, positives ou négatives que le public, le milieu médical ou les journalistes portent aux plasticiens, il semblerait que l’on souhaite voir attribuer à celui-ci un statut particulier et différent des autres plasticiens. Le fait est que lorsqu’un patient désire consulter un chirurgien pour une intervention esthétique, la première question qu’il se pose et qu’il n’ose pas poser au médecin, réside grosso modo dans cette formulation : est-il compétent, capable, formé ou (peut-être) autorisé à pratiquer cette chirurgie ? D’où cette interrogation plus que légitime que tout à chacun peut avoir et qui nous intéresse au premier chef : comment choisir un plasticien ?
La notoriété peut aider à la décision d’un choix de chirurgien. Comme dans toutes les professions qui entretiennent une relation particulière avec le public, il existe quelques « locomotives » qui se sont distinguées par leurs qualités professionnelles, leurs capacités d’innovation et d’entreprise. Ceux là, sont bien souvent les interlocuteurs quasi privilégiés des journalistes quand il s’agit d’informer, que ce soit dans les journaux ou dans tous autres médias. Nous avons vu que les magasines féminins par exemple font à l’approche de l’été, surenchère d’articles, d’études ou de sondage concernant la chirurgie esthétique. Un grand nombre de patients fait ainsi connaissance avec celle-ci au travers de ces personnalités charismatiques dans cette spécialité. Aussi, est-il compréhensible qu’ils se tournent vers eux lorsqu’ils ressentent le besoin de faire appel à la chirurgie esthétique.
Avec le lecture des journaux, le bouche à oreille est également un excellent moyen de trouver un plasticien. Plus généralement, il s’agit d’une amie qui conseille quelqu’un d’autre. De nombreux chirurgiens reçoivent ainsi des patients envoyés par d’autres patients. La relation que le médecin noue avec chaque personne qu’il voit en consultation est à cet égard primordiale, c’est sur cette méthode du relais d’opinion que le plasticien peut espérer agrandir le nombre de ses consultations car il lui est strictement interdit de faire de la publicité de quelque manière que ce soit, comme d’ailleurs tout autre médecin. Cependant, ce bouche à oreille, ce qui n’est pas totalement objectif, peut aussi agir dans un sens négatif, c’est à dire par la décrédibilisation d’un praticien qui n’aura pas donné entière satisfaction. Toutefois, il faut reconnaître que le conseil donné par une tierce personne, si cette personne a bien été opérée, a cet avantage de l’expérience a posteriori.
Le médecin de famille peut également conseiller un plasticien dont il connaît les compétences et les qualités particulières. Selon celles-ci, il pourrait être à même d’orienter son patient habituel, mais bien sur, il n’est absolument pas recommandé d’aller consulter son médecin généraliste dans le seul but de connaître son opinion sur tel ou tel chirurgien esthétique.
Autre moyen beaucoup plus aléatoire, les publicités dans certaines revues concernant les établissements spécialisés en médecine et chirurgie esthétique. Si le médecin n’a pas le droit de faire de la publicité, en revanche, les établissements dont les soins ne dépendant pas de l’Assurance Maladie, ont tout à fait le droit de faire leur propre notoriété via la publicité, mais il faut savoir qu’il s’agit bien là de publicité. En aucun cas elle n’a l’obligation de garantir les compétences et l’expérience des praticiens qui y travaillent.
Il reste les moyens les plus sûrs quant aux renseignements concernant les qualités des praticiens et cela, quelle que soit la spécialité, il s’agit bien sur de l’Ordre des Médecins, soit Régional soit National. Seul cet ordre est habilité à reconnaître la compétence (légalement parlant) d’un plasticien. Il pourra vous informer si le médecin est ou non chirurgien (n’oublions pas qu’en France tout docteur en médecine peut entreprendre une intervention de chirurgie) et s’il est reconnu comme spécialité en chirurgie esthétique, plastique et reconstructrice (Cf. Question n° ).
Rappelons qu’il existe également des Sociétés regroupant les spécialistes de la chirurgie esthétique mais elles n’ont pas encore réellement comme ambition de conseiller le public. Il s’agit plutôt d’associations professionnelles (Cf. La liste page ).
Dès le premier janvier 1997 est entré en vigueur un arrêté ministériel concernant la pratique de la médecine et de la chirurgie esthétique obligeant tous les médecins qui en font profession à remettre au patient et pratiquement dans tous les cas, ce que le texte nomme « devis ». Il s’agira entre autre pour le médecin d’informer par écrit l’état de sa formation médicale. Ainsi le patient saura si oui ou non le médecin qu’il consulte est plasticien reconnu ou non.
Enfin, pour ceux qui souhaiteraient se faire opérer à l’étranger, rappelons que chaque pays possède, à peu de chose près, le même type d’organisation que notre Ordre des Médecins auquel on peut s’adresser ainsi qu’aux différentes associations ou organismes représentant les plasticiens. Aux U.S.A., par exemple, des établissements très réputés pour la spécialité exclusive de la chirurgie esthétique existent depuis bien longtemps. Leur notoriété et la concurrence permettent un recrutement de chirurgiens hautement compétents mais qui se rémunèrent en conséquence. Ces établissements ou ces organisations font évidemment de la publicité sur toute sorte de supports dont le réseau Internet où l’on peut avoir sur leur site toutes les informations nécessaires et notamment les indications opératoires sur le monde « avant » et « après ».
10.
Est-il « honteux » de se faire opérer d’une opération de chirurgie esthétique ?
A notre époque où l’accélération foudroyante de l’acquisition des connaissances nous permet de croire –souvent à tort- que plus rien n’est impossible, que tout doit être couvert par une responsabilité humaine, l’individu par conséquent une dimension exceptionnelle que même la conception religieuse de celui-ci a du mal à concurrencer. Or, cette la valorisation de l’humain, après être passée par sa liberté physique et sa liberté de penser passe aujourd’hui par sa liberté corporelle. Chacun est libre de s’habiller, d’apparaître comme bon lui semble sans en subir (trop) les conséquences. Dans le chapitre 2, nous avons vu que le stade ultime de l’individualisation passe par ce que l’on souhaiterait être une singularité corporelle, c’est à dire, une sorte de libre choix de son apparence physique et corporelle. Probablement y-a-t-il une raison plus complexe (voir chapitre 3) mais il est certain, que rares sont les personnes qui s’offusquent des petits ornements dans l’aile du nez, des tatouages ou de la transformation chirurgicale d’un nez disgracieux.
Pourquoi devrions nous « subir » une apparence physique qui est vécue comme un handicap alors que la société, non seulement permet que l’on modèle cette apparence mais qui plus est, oblige les individus à être attractifs – donc perforants-, y compris physiquement (ce qui et beau est bon) ? Une réponse ne peut être donnée qu’à ceux qui se posent ce genre de question. Pour tout autre individu qui n’a pas à supporter la gêne quotidienne d’unez malconformé ou jugé laid, d’une paire d’oreilles largement décollées, d’une silhouette qui attire la compassion ou le rire ou simplement qui ne se sente pas socialement affaibli par l’avance de l’âge, pour celui-ci, la question , n’a effectivement pas de sens.
Quant à la « honte » que pourrait inspirer le choix de se faire opérer d’une intervention à visée esthétique, elle ne correspond pas aux critères les plus répandus de la société moderne. Croyons-nous que nous sommes sur terre que pour expier une faute originelle et qu’en conséquence notre corps doit être un fardeau ? Ce corps appartient-il au créateur à ce point que nous ne pouvons considérer que corriger une myopie, remplacer une dent tombée ou embellir son apparence est un sacrilège ? Devons nous enfin nous montrer tels que les inconvénients de la vie moderne nous ont fait sans en tirer également les avantages ?
N’est-il pas légitime de vouloir apparaître plus agréable à regarder tout en étant plus agréable à vivre puisqu’en définitive changer l’extérieur revient un peu à changer l’intérieur.
Et ailleurs............
La chirurgie esthétique à l’étranger
Lorsque l’on pense à la chirurgie esthétique en d’autres pays, immédiatement, l’on pense aux Etats-Unis où effectivement, cette pratique a connu à la fois son essor et son plus formidable développement. Nous avons vu dans le chapitre premier comment dans le courant de l’été 1921, les docteurs Duning de New York, Btophy et Moorehead de Chicago se sont réunis au Cgicago Athletic Club pour organiser « the American Association of Oral Suregeons », plus tard appelée « American Association of Oral and Plastic Suregeons » puis enfin « American Association of Plastic Suregeons », première association en Amérique du Nord de spécialistes en matière de chirurgie plastique et esthétique. Cette époque fut aux USA pleine de contradiction puisqu’elle coïncida avec la prospérité et le conservatisme. Alors que le jazz, les enseignes lumineuses, les jupes et les cheveux courts pour les femmes étaient à la mode, on intentait un procès dans le Tenessee à un instituteur parce qu’il enseignait la théorie de l’évolution. Cependant quatre ans plus tôt, en 1921, le 5 septembre à Atlantic City (N.J.), avait lieu la première élection de Miss América.
Dès 1922, ce fut une période faste pour les Américains qui commencèrent à vivre de leur propre prospérité ( pour la première fois on réduisit très fortement l’immigration). Jusqu’au Krach de Wall Street en 1929, ceux-ci décrétèrent pratiquement que la beauté pour tous devrait être la forme la plus aboutie de la démocratie. Les journaux féminins, comme le commerce de la beauté eurent alors un énorme succès et la chirurgie esthétique connue également un démarrage sur les chapeaux de roues.
Dans les années trente, les membres d’une nouvelle association de médecins spécialisés dans l’esthétique, l’ASPRS ( American Society of plasitc ans Reconstructive Surgeon), crée un peu plus tôt en 1931, avaient pris pour habitude de se réunir chez le Docteur Maliniac à New-York. Ce sont eux qui convainquirent l’American board of Surgery, l’équivalent du Collège de Chirurgie mais avec des compétences juridictionnelles, de créer l’American Board of Plastic Surgery qui organisa un examen pour les médecins pour l’obtention d’une qualification en chirurgie plastique et ce fut en 1941 que l’ABPS entra sous la férule de l’American Board of Medical Specialities, autrement dit, ce fut cette année là que la chirurgie plastique fut reconnue comme une spécialité à part entière.
L’ASPRS, la société qui se regroupait à New-York chez Maliniac, connu une expansion considérable et ce fut elle qui orienta la formation des médecins en chirurgie plastique via une fondation d’éducation pour les plasticiens dès 1948.
Les années cinquante furent pour la chirurgie plastique l’époque de son apparition sur un média qui se développait : la Télévisison. La guerre de Corée fit faire d’importants progrès à la chirurgie de reconstruction, mais ce furent les années soixante qui furent les grandes années de la chirurgie plastique avec la découverte et l’utilisation du silicone et notamment dans les prothèses mammaires (1962 par le docteur Thomas Cronin de Houston). Cette décennie fut aussi la période de consécration pour un plasticien, le docteur Jennings, membre de l’ASPRS qui fut appelé en 1969 par Nixon au plus haut poste, en tant que Surgeon General of the United States.
Les années soixante dix obtinrent un prix Nobel pour un plasticien américain ( G. Crikelair) mais connurent aussi un coup de balai de l’administration qui nettoya un peu la pratique et les manières d’obtenir une qualification de plasticien.
A l’aube de l’an 2000, plus de 5000 médecins reconnus compétents en chirurgie plastique ( par L’Americain Board of plastic Sugery) exercent aux USA. 97 % d’entre eux appartiennent à l’ASPRS (American Society of Plastic and Reconstructive Surgeons). Le District de Columbia ( 179 km2, 559 000 habitants, capitale Washington) compte le plus grand nombre de plasticien par habitant : 1 pour 31 942 tandis que l’Iowa n’en compte qu’un seul pour 163 339 âmes .
La liposuccion, première intervention de chirurgie esthétique (31 % du total des interventions) réalisée en nombre aux USA, en 1994, ce fit 51072 fois dont 47% chez les 33-50 ans et 87% chez les femmes. Le prix national moyen de cette intervention quelle que soit la zone anatomique s’élevait toujours en 1994 à 1639$, soit 9834 F. Avec un dollar à 6 F., et sans compter l’anesthésie, l’hôtellerie et les autres postes de dépenses comme le matériel. (pour plus de statistique Cf. Annexes).
Parallèlement au regroupement en Association des plasticiens, de prestigieux établissement devinrent des centres de chirurgie plastique de renommée internationale. Entre de nombreux autres, tel est le cas de la clinique Mayo de Rochester dans le Minnesota. Véritable institution de médecine, de chirurgie et d’enseignement, elle fut fondé sous son nom actuel en 1907 par deux médecins dont le père, anglais et médecin s’était installé dans cette ville en 1863 durant la Guerre Civile. Ses deux fils, les frères Mayo fondèrent la clinique en 1907 qui était déjà à la pointe des progrès technologiques ( ascenseur, Rayons X, belinographe). Dès 1915, le programme d’études médicales de la « Mayo Graduate School of Medicine » fut réputé comme l’un des meilleurs du monde.
Aujourd’hui, l’établissement existe sous ce nom dans plusieurs états et il dispense notamment une formation complémentaire de deux années en chirurgie plastique qui est très courue par les médecins du monde entier qui répondent à des critères de sélection très stricts ( formations, recommandation, motivation).
Ailleurs qu’aux USA, la chirurgie plastique a connu un développement important. L’une des personnalités marquantes de cette spécialité, véritable star mondiale et charismatique de la profession, le professeur Ivo Pitanguy est un Brésilien bardé de diplômes, de qualifications et d’honneurs dont les techniques chirurgicales sont enseignées partout. En tant que membre de la Société Brésilienne de Chirurgie Plastique, Esthétique et Reconstructrice, il a donné à cette spécialité et à son pays une renommée considérable.
Conscient du développement de leur métier et succédant en quelque sorte aux sociétés de chirurgies plastique européenne ( dont françaises) d’avant guerre, des plasticiens de nombreux pays ont décidé en 1955 à Upsala en Suède, de se réunir en Association pour échanger leurs expériences. L’International Confederation for Plastic, Reconstructive and Aesthetic Surgery (IPRAS) était née. 78 sociétés internationales la composent avec une présidence tournante tous les quatre ans ( deux mandats maximum par président). Le prochain congrès qui se tiendra en 1999 à San Fransisco sous les auspices de l’ASPRS ( voir plus haut) est très attendu : or, ce qui est extraordinaire, c’est que la France qui fut, nous l’avons vu, pionnière dan la chirurgie esthétique, n’est que très peu représentée dans ces organisations internationales. Elle ne fait pas partie du Comité Exécutif de la Confédération Internationale (IPRAS) alors que l’Allemagne, la Finlande ou la Hongrie en font partie et que son Secrétaire Général est un plasticien Espagnol, membre de la Sociedad Espanola de Cirgia Plastica, Reparadora y Estetica (SECPRE).
Que ce soit l’Australian Society of Plastic Surgeons ( Austalie), la SECPRE (Espagne), la Nederlandse Vereniging voor Plastie Chirurgie (Pays Bas), l’Institut de Chirurgia Plastica Craniofacial (Bresil) ou les multiples et nombreuses associations Nord-américaines, toutes sans exception, ont un site sur le réseau informatique mondial Internet.. Leurs chirurgiens y possèdent une adresse électronique et on peut y obtenir les informations les plus complètes : des dernières nouvelles en matières chirurgicales réservées aux plasticiens, sous la forme de bulletin, aux informations pour les patients, on trouve ce que l’on veut. Toutes les interventions sont détaillées, chaque cas est examiné, on peut poser des questions directement. Par région, on nous propose le plasticien le plus proche et l’on informe sur les assurances de ceux-ci.
Les associations françaises de chirurgie plastique (SOFCEP,.............) ne sont pas encore sur le réseau comme pratiquement aucun des plasticiens français. Bien sur, ces sites ont initialement pour objectif de faire connaître les établissements, les associations et les plasticiens, ce qui est interdit en France car considéré comme de la publicité, ce qui est interdit par le code de déontologie ( Cf. Annexe). Il n’en reste pas moins vrai que la chirurgie esthétique semble mieux acceptée ailleurs qu’en notre vieux pays.
ANNEXES
Statistiques
Concernant la chirurgie esthétique
Aux USA
Pour l’année 1994
(interventions réalisées par les chirurgiens membre de l’ASPRS représentant 97% des plasticiens certifiés par l’American Board of Plastic Surgery)
Interventions de chirurgie esthétique
Pour l’année 1994, statistiques nationales
Par l’ASPRS
Interventions quantité
Seins
Reconstruction 25 933
Réduction 36 074
Ptose 10 053
Prothèse 39 247
Enlèvement de prothèses 37 853
Tête
Nez 35 925
Oreilles 4 684
Menton 3 632
Paupières 50 838
Lifting du front 13 182
Lifting du visage 32 283
Autres
Liposuccion 51 072
Bermabrasion 10 100
Rides ( injection) 342
Injection collagène 27 052
Lifting des fesses 314
Plastie abdominale 16 829
Plastie des bras 633
Plastie des cuisses 1 098
Interventions esthétiques par sexe
Pour l’année 1994, statistiques nationales
Par l’ASPRS
Interventions réalisées Total H. Total F.
Prothèses seins 39 247 (10%) 0 39 247 (100%)
Ptôse seins 10 053 (2,6%) 0 10 053 (100%)
Implants pommettes 1 136 (0,3%) 193 (17%) 943 (83%)
Augmentation menton 3 632 (0,9%) 1 090 (30%) 2 542 (70%)
Injection collagène 27 052 (6,9%) 1 092 (4%) 25 970 (96%)
Dermabraison 10 100 (2,6%) 2 222 (22%) 7 878 (78%)
Chirurgie des oreilles 4 684 (1,2%) 2 248 (48%) 2 436 (52%)
Paupières 50 838 (12,9%) 8 642 (17%) 42 196 (93%)
Lifting 32 283 (8,2%) 2 583 (8%) 29 701 (92%)
Lifting du front 13 182 (3,4%) 1 450 (11%) 11 732 (89%)
Lifting cuisses 1 098 (0,3%) 44 (4%) 1 054 (96%)
Lifting fesses 314 (- de 1%) 22 (7%) 292 (93%)
Lifting bras 633 (0,2%) 25 (4%) 608 (96%)
Liposuccion 51 072 (13%) 6 639 (13%) 44 433 (87%)
Rhynoplastie 35 927 (9,1%) 10 419 (29%) 25 509 (71%)
Plastie abdominale 16 829 (4,3%) 841 (5%) 15 987 (95%)
Injection dans les rides 342 (- de 1%) 21 (6%) 321 (94%)
Peeling (abrasion peau) 29 072 (7,4%) 1 163 (4%) 27 909 (96%)
Calvitie (homme) 2 571 (0,7%) 2 571 (0,7%) 2 571 (100%)
Gynecomastie 4 413 (1,1%) 4 416 (100%) 0
Injection de gras 9 038 (2,3%) 904 (10%) 8 134 (92%)
Autres 20 875 (5,3%) 835 (4%) 20 040 (96%)
TOTAL 393 049 (100%) 47 410 (12%) 345 640 (88%)
En gras les cinq plus fréquentes interventions
Tarif national moyen par intervention excepté l’anesthésie,
L’hôtellerie et autres personnes
Prothèse mammaire 2 697 $ 16 182 F avec le $ à 6 F
Ptose mammaire 3 148 $ 18 888F
Hypertrophie mammaire 4 741$ 28 446F
Peeling chimique
Tout le visage 1 488 $ 8 928 F
Une partie 674 $ 4 044 F
Menton
Avec implant 1 216 $ 7 296 F
Avec ostémotomie 1 984 $ 11 904 F
Implants pommettes 1 800 $ 10 800 F
Dermabrasion 1 478 $ 8 868 F
Injection collagène par 1cc 272 $ 1 632 F
Chirurgie oreilles 2 225 $ 13 350 F
Paupières
Inférieures 1 594 $ 9 564 F
Supérieures 1 545 $ 9 270 F
Inf.+ sup. 2 739 $ 16 434 F
Lifting 4 293 $ 25 758 F
Lifting du front 2 130 $ 12 780 F
Lifting bras 2 471 $ 14 826 F
Lifting cuisses 4 177 $ 25 062 F
Rhynoplastie
Première interv. 3 015 $ 18 090 F
Seconde interve. 2 770 $ 16 620 F
Plastie abdominale 3 776 $ 22 656 F
Liposuccion ( un seul site) 1 639 $ 6 834 F
Informations générales sur la totalité des interventions
Patient qui se font plusieurs fois opérer 21 %
Patient avec plusieurs interventions à la fois 30%
Minorités ethniques
Africain-Américain 4%
Asiatique-Américain 4%
Hispanique 6%
Interventions réalisées
Au cabinet 36%
A l’hôpital 43%
Dans un surgi-center 22%
Statistiques basées sur les interventions réalisées par les plasticiens de
l’ASPRS n 1994, qui représente 97% des plasticiens certifiés par l’American
Board of Plastic Surgery.
Répartition par âge
Interventions 18 ou - 19-34 35-50 51- 64 65 +
Prothèses seins 392 (1%) 25 511 (65%) 12 559 ( 32%) 785 (2%) 0
Ptose seins 101 (1%) 3 418 (34%) 5 127 (51%) 1 206 (12%) 201 (2%)
Implants pommettes 34 (3%) 489 (43%) 409 (36%) 170 (15%) 34 (3%)
Augmenta. Menton 73 (2%) 1 308 ( 36%) 1 379 (38%) 654 (18%) 218 (6%)
Injection collagène 0 5 058 ( 15%) 14 879 (55%) 6 763 (25%) 1 353 (5%)
Dermabraison 808 (8%) 4 040 (40%) 2 727 (27%) 1 717 (17%) 808 (8%)
Chirur. Des oreilles 2 576 (55%) 1 124 (24%) 984 (21%) * *
Paupières 0 2 542 ( 5%) 22 369 (44%) 19 318 (38%) 6 609 (13%)
Lifting 0 3 23 ( 1%) 9 362 (29%) 16 787 (52%) 5 811 (18%)
Lifting du front 0 395 ( 3%) 5 273 (40%) 5 932 (45%) 1 582 (12%)
Lifting cuisses 0 110 ( 10%) 626 (57%) 319 (29%) 44 ( 4%)
Lifting fesses 6 ( 2%) 97 (31%) 157 (50%) 31 (10%) 22 (7 %)
Lifting bras 0 21 (6%) 266 (24%) 298 (47%) 32 (5%)
Liposuccion 511 (1%) 17 875 (35%) 2 400 (47%) 7 150 (14%) 1 532 (3%)
Rhynoplastie 4 311 (12%) 19 401 (54%) 9 700 (27%) 2 156 (6%) 359 ( 1%)
Plastie abdominale 0 3 366 (57%) 3 197 (19%) 3 197 (19%) 673 (4%)
Injecti. Dans les rides 0 21 (6%) 154 (45%) 161 (47%) 7 (2%)
Peeling 0 4 361 (15%) 12 501 (43%) 9 012 (31%) 3 198 (11%)
Calvitie ( homme ) 0 694 (27%) 1 517 (59%) 334 (13%) 26 (1%)
Gynecomastie 1 237 ( 28%) 2 301 (46%) 795 (18%) 265 (6%) 88 (2%)
Injection de gras 90 (1%) 1 627 (18%) 4 248 (47%) 2 440 (27%) 633 (7%)
Autres 209 (1%) 5 219 (25%) 10 438 (50%) 4 175 (20%) 835 (4%)
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