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La
lipo-aspiration,
(l'aspiration des graisses profondes par le biais d'une canule métallique
reliée à un aspirateur) est
une technique qui à été mise au point en France
par le docteur Illouz en 1977 et qui a révolutionné
la chirurgie esthétique.
Aujourd'hui, c'est la première
intervention d'esthétique réalisée dans le
monde. Jusque là, pour corriger les rondeurs disgracieuses,
le plasticien ne disposait que d'une seule technique dite «
de plastie », qui consistait en l'ablation chirurgicale de
la partie jugée superflue.
Ces interventions étaient traumatisantes et limitées
au ventre et aux cuisses.
Dès lors quil fut possible par de petites incisions
d'atteindre les régions graisseuses, de nouvelles perspectives
s'ouvrirent aux plasticiens et aux patients.
Enfin, on pouvait pratiquement modeler la silhouette, effacer une
culotte de cheval, affiner une taille, des hanches ou des genoux
diminuer le volume des fesses ou des bras.
Cependant, on s'aperçut qu'il restait
quelques endroits où l'aspiration était peu efficace,
impossible ou difficile, comme sur l'intérieur des
cuisses ou sur les chevilles. L'engouement justifié a suscité
des développements matériels : canule plus fine, aspiration
à la seringue.
C'est
avec l'avènement de la lipo-aspiration aux ultra sons
que la technique connut son plus important bouleversement.
L'ultrason
est une onde acoustique de plus de 20.000 hertz.
L'oreille humaine ne peut la percevoir.
Dans le domaine médical, l'utilisation des ultrasons n'est
pas récente. Le diagnostic en a bénéficié
par l'utilisation de l'écho de cette onde au travers un liquide
sur un tissu particulier, c'est l'échographie.
La canule à ultra sons fonctionne avec la propriété
du rayonnement de cette onde à partir de sa source (la canule).
Lénergie dissipée par le rayonnement et proportionnelle
à la fréquence de l'onde et cette énergie est
utilisée pour vaporiser précisément le tissu
graisseux par implosion de ses cellules.
Il suffit ensuite de coupler l'émission ultrason avec une
aspiration et une irrigation de sérum qui limite la propagation
de la chaleur et les graisses émulsifiées sont aspirées
sans traumatisme ni saignement.
L'aspiration est beaucoup plus faible que
l'aspiration classique (0,2 atmosphères contre 0,9)
et les mouvements de la canule plus doux.
Ces qualités permettent aux chirurgiens d'aborder plus sereinement
des régions réputées délicates par la
lipo-aspiration classique.
La
lipo-aspiration aux ultras-sons a suscité un engouement immédiat,
auprès des plasticiens, et des patients
qui en avaient entendu parler de manière dithyrambique par
la presse féminine.
Comme à chaque fois, il faut se méfier, et ne pas
se faire dicter une indication opératoire par un phénomène
de mode.
En effet, la lipoprotéine aux ultra sons exige une anesthésie
d'une durée supérieure à celle nécessaire
pour une lipoaspiration classique. Lorsque la région à
traiter est propice à la technique aux ultra sons, l'augmentation
de la durée anesthésique n'est pas un problème,
mais là où la technique classique donne de bons résultats,
il n'est pas du tout souhaitable d'imposer plus de « drogues
» au patient, pour un gain esthétique quasi nul.
Aussi, il s'agit bien d'un problème de localisation d'expérience
du chirurgien, de la qualité de la peau de la patiente.
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