Chirurgie esthetique

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      Les FAQ
   

 

La chirurgie esthétique est-elle une chirurgie comme les "autres" chirurgies ?

Qui peut pratiquer une intervention de chirurgie esthétique ?

Est-il vrai que la chirurgie esthétique coûte cher ?

Est-il vrai que la chirurgie esthétique ne " marche " pas souvent ?

La chirurgie esthétique est-elle dangereuse ?

Qui peut se faire opérer d'une opération de chirurgie esthétique ?

Comment se faire opérer ?

Comment choisir un chirurgien plasticien ?

Est-il "honteux" de se faire opérer d'une opération de chirurgie esthétique ?

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La chirurgie esthétique est-elle une chirurgie comme les "autres" chirurgies ?

La chirurgie esthétique s'est développée à partir de la chirurgie réparatrice. Petit à petit et de plus en plus en souvent, les techniques utilisées pour corriger les altérations physiques naturelles ou accidentelles dues à des traumatismes ou à des maladies ont été utilisées pour changer la forme d'un visage, d'un nez ou de la poitrine.

Longtemps, le chirurgien plasticien était issu des formations plus traditionnelles de la chirurgie, puis après une certaine pratique professionnelle, il s'orientait, souvent par hasard, vers la chirurgie esthétique. Tout en lui reconnaissant une valeur technique exceptionnelle, l'opinion admettait volontiers que le praticien s'était mis " en marge " des autres chirurgies.
L'étape suivante, a été la suspicion d'une partie de l'opinion face à la chirurgie esthétique, d'autant plus qu'elle développait des techniques de plus en plus hardies et qu'elle devenait un domaine qui touchait un large public.
Aujourd'hui, on est en passe d'admettre définitivement la pratique de la chirurgie esthétique, chacun reconnaissant à l'autre le choix de modifier son apparence. Mais durant cette évolution de l'opinion de la société, la pratique professionnelle, elle, a continué son chemin jusqu'à la création d'une spécialité bien définie de la chirurgie esthétique, plastique et reconstructrice, instruite dans le cursus du jeune médecin qui souhaite l'exercer. Il n'est plus possible dans notre pays de se dire chirurgien plasticien sans avoir été reconnu compétent en la matière par le Conseil de l'ordre des médecins, qui statue sur la formation et l'expérience du praticien.

Pour le praticien, la chirurgie esthétique est une chirurgie comme les autres et, en même temps elle est différente. Identique parce que le praticien qui veut exercer en tant que chirurgien esthétique doit suivre toutes les études nécessaires à l'obtention de son doctorat de médecine et de sa spécialité de chirurgien, et différente puisqu'il devra acquérir une formation spécifique, théorique et pratique, à sa spécialité pour pouvoir en faire profession.

Il reste cependant une autre différence fondamentale entre la chirurgie esthétique et les autres pratiques chirurgicales. C'est que celui qui se fait opérer par un plasticien n'est pas reconnu comme étant malade par la société (c'est à dire par la Sécurité Sociale). En conséquence, et comme pour tout acte médical non pris en charge, le patient doit régler l'intervention lui-même. Au moment ou l'on peut avoir quelques incertitudes sur le système de l'Assurance Maladie, cela n'a rien de choquant, pas plus que le refus de prise en charge de certains soins dentaires. Certaines mutuelles acceptent déjà de rembourser une partie du coût d'une intervention esthétique.
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Qui peut pratiquer une intervention de chirurgie esthétique ?

En France, curieusement, alors que les pouvoirs publics font des efforts pour "encadrer" juridiquement la profession de chirurgien plasticien pour le bénéfice des patients, tout docteur en médecine peut pratiquer une intervention chirurgicale quelle qu'elle soit, et a fortiori une intervention de chirurgie esthétique. Or simultanément, le Collège de chirurgie reconnaît qu'il existe une formation spécifique (une spécialité) à la chirurgie réparatrice reconstructrice et esthétique, tandis que l'Ordre des Médecins, au vu des qualifications et de l'expérience des praticiens, distribue la reconnaissance d'une qualification en la matière, sous la forme d'une "compétence" (le praticien est alors dit "compétent" en chirurgie esthétique)
En conséquence, pour répondre à la question : tout médecin en France a le droit de pratiquer une intervention de chirurgie esthétique. Cependant...

Cependant, il ne viendrait pas l'idée à un dermatologue de poser une prothèse de hanche ; un individu souffrant d'une myopie ne sera pas tenté de consulter un gastro-entérologue. La spécialisation de plus en plus poussée des pratiques médicales et les formations spécifiques sur plusieurs années ne permettent pratiquement plus à un spécialiste d'intervenir dans une autre spécialité que la sienne. "Pratiquement plus" car, sur les 5000 praticiens qui effectuent des interventions de chirurgie esthétique, seulement 13% d'entre eux ont une qualification ad hoc. Cela ne veut pourtant pas dire que ceux qui ne l'ont pas ne savent pas opérer. Loin de là. L'opération de chirurgie esthétique la plus fréquemment réalisée au monde, la liposuccion, reste une technique opératoire élémentaire sans gros risques. En fait, ce qui différencie le plasticien du médecin qui pratique la chirurgie esthétique, outre sa formation, reste sa perception de l'opération esthétique. Il est tout à fait sensible à la dimension psychologique et, de par l'exclusivité de sa pratique en chirurgie esthétique, il sait quel est l'objectif "intérieur" qu'il doit viser pour satisfaire pleinement son patient. Il sait qu'il ne modèle pas uniquement un corps, mais qu'il
l'adapte à une conscience. Le plasticien n'est pas seul face à une pathologie, il est en discussion avec une volonté plus ou moins exprimée, et détient en réponse, une gamme de techniques et une expérience incomparable.

Le plasticien n'est pas qu'un prestataire de service. Il est même à parier que sur une demande identique d'un même patient, deux plasticiens ne réaliseraient pas complètement la même opération. Cela veut dire qu'il agit un peu comme un Pygmalion, que l'intervention à visée esthétique n'est pas tout à tait une intervention comme les autres, et que le plasticien n'est pas un chirurgien comme les autres.

Enfin, il faut ajouter que, seul le chirurgien plasticien est formé aux risques recensés des opérations esthétiques. Autrement dit, il est hautement capable d'assumer les suites opératoires, de déceler les anomalies et de les traiter convenablement.
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Est-il vrai que la chirurgie esthétique coûte cher ?

Il est tout à fait exact qu'une intervention chirurgicale, quelle qu'elle soit, a un coût de plus en plus en plus élevé en raison de la mise en oeuvre de multiples compétences (chirurgien, anesthésiste, personnel de bloc opératoire) et du plateau technique indispensable à une opération chirurgicale.

Comparativement a une opération de chirurgie générale, l'acte d'un plasticien ne coûte pas plus cher, mais ni les médecins (chirurgien et anesthésiste), ni l'établissement d'accueil ne sont remboursés de leur frais et de leurs honoraires. Aussi, c'est au patient, et accessoirement aux mutuelles, de régler le coût de l'intervention. En règle générale, ce règlement se fait sur la base d'un forfait, la clinique facturant soit directement le patient, soit le chirurgien. Il en est de même pour les honoraires de l'anesthésiste qui peuvent être réglés par le chirurgien ou par le patient lui-même sur présentation d'une note d'honoraires. Il se peut aussi qu'un matériel particulier soit à la charge de l'opéré comme par exemple les prothèses. Quant à l'hôtellerie, selon le choix du patient, les prestations seront plus ou moins importantes, mais il est de règle que le plasticien réduise au minimum la durée d'hospitalisation tout en conservant la sécurité maximale. Il est également habituel que le chirurgien prenne lui-même en charge les dépassements exceptionnels de cette durée d'hospitalisation.
Enfin, les honoraires du chirurgien sont précisés dès la première consultation et décidés une fois pour toutes. Ils dépendent de l'intervention, de la technique utilisée, du matériel qu'il va devoir emprunter, de l'assistance éventuelle dont il a besoin, et de sa notoriété.
Contrairement à ce que beaucoup croient, dans la très grande majorité des cas, les tarifs sont plus ou moins identiques pour un type d'intervention donné. La connaissance de plus en plus importante que les gens ont des tarifs de chacun, ne permettent pas à un plasticien qui ne pourrait le justifier de dépasser largement le prix de ses confrères.

Le décret en vigueur à compter de janvier 1997, oblige le plasticien à fournir au patient un décompte précis de l'acte opératoire avec le prix de chaque poste (anesthésie, matériel, honoraires, etc.) et impose un délai de 15 jours entre la première consultation et l'intervention.

Pour être plus précis et plus clair, la véritable question à poser en la matière serait plutôt : " une intervention de chirurgie esthétique vaut-elle le prix que l'on y met ? " . En effet, on peut considérer qu'une chose est chère dès que l'on n'en est pas satisfait. Il en est de même pour la chirurgie esthétique. Qu'il soit insatisfait du résultat, ou tout simplement qu'il apprenne qu'un autre praticien aurait pu réaliser la même intervention à moindre coût, peuvent amener un patient à penser que " c'est trop cher ".
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Est-il vrai que la chirurgie esthétique ne " marche " pas souvent ?

Contrairement à la chirurgie cardiaque, vasculaire ou générale, le patient de la chirurgie esthétique possède les moyens de savoir si l'intervention qu'il a subie est une réussite ou non. En effet, c'est le patient qui souhaite une modification de son aspect physique ("je veux enlever la bosse ici), alors qu'on imagine mal une personne demander à son chirurgien de lui changer sa valvule mitrale qui n'est pas complètement étanche !

Comme le patient sait (à peu près) ce qui ne va pas en lui, il peut voir si ce qu'il a demandé au plasticien s'est concrétisé par l'intervention. Il arrive que l'attente ne soit pas récompensée, de manière justifiée ou de manière tout à fait subjective (l'opération est réussie mais le patient ne peut se satisfaire).
Le patient du cardiologue, lui n'est pas capable de voir si le travail de son chirurgien a bien été fait (il l'est pratiquement toujours) et il n'y a aucune place pour la subjectivité. Le geste est essentiellement technique, et l'appréciation personnelle du beau n'entre pas en compte dans cette spécialité.

Autrement dit, dans le cadre de la chirurgie esthétique, il y a plusieurs personnes qui peuvent apprécier, au sens propre du terme, le travail du chirurgien. Celui-ci d'abord, ensuite le patient, puis l'entourage du patient, la famille, les amis, etc. Ceci multiplie les avis. Combien sont capables de dire si une cholécystectomie (ablation de la vésicule) a bien été réalisée ou non ? D'où peut-être l'idée répandue un temps que la chirurgie esthétique ne "marche pas".

Aujourd'hui, les techniques de chirurgie esthétiques sont éprouvées. Les plasticiens, et peut être plus que tous autres chirurgiens, n'improvisent jamais et eux-mêmes sont aguerris à ces interventions par une formation complète et sélective.
Alors, en conclusion, la chirurgie esthétique "marche" quasiment toujours si le patient et le plasticien se sont bien compris sur l'intervention, ses buts, ses limites, et ses résultats prévisibles, mais aussi sur les motivations du futur opéré.
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La chirurgie esthétique est-elle dangereuse ?

La chirurgie esthétique dans son ensemble comprend une multitude d'actes opératoires, des plus simples aux plus compliqués mais aucune intervention n'est anodine. La chirurgie esthétique est régie par les mêmes règles déontologiques et légales que n'importe quelle autre intervention de chirurgie classique. Or, toute intervention chirurgicale a sa part de risque et le plasticien, comme tout médecin, doit s'interdire, dans les investigations et interventions qu'il pratique, comme dans les thérapeutiques qu'il prescrit, de faire courir au patient un risque injustifié (article 40 du Code de déontologie Médicale / Décret N0 95-1000 du 6 septembre 1995.)

Les risques possibles peuvent être de trois origines : les risques liés à l'anesthésie, les risques de l'intervention elle-même, et enfin les risques inhérents aux suites opératoires.
Les risques anesthésiques sont différents selon le type d'anesthésie, les risques étant les plus importants à l'occasion d'une anesthésie générale. La consultation anesthésique préopératoire permet de limiter ces risques en contre-indiquant certains produits d'anesthésie, en contre-indiquant même le geste opératoire. Cependant, il existe des impondérables propres à l'anesthésie elle-même, et l'organisme humain peut réagir de manière variée à la présence d'un produit chimique. Dans la grande majorité des cas, ces produits sont parfaitement tolérés, mais il y a une part minime d'intolérance qui se peut se manifester durant les trois phases de l'anesthésie générale : l'endormissement, l'intervention et le réveil accompagné de la période postopératoire.

A l'endormissement, les risques imprévisibles les plus graves sont à craindre comme par exemple le choc anaphylactique qui est une réaction violente aux produits et qui peut entraîner la mort dans les cas extrêmes, d'où la nécessité de se faire opérer dans un environnement médico-chirurgical adéquat (cet incident peut également survenir, en moindre mesure, dans la vie quotidienne lors de la simple absorption d'un médicament).
A ce moment, des allergies cutanées momentanées peuvent survenir, mais elles sont sans conséquence si elles sont isolées et surveillées. Il en est de même pour les troubles de la tension artérielle, de la fonction respiratoire ou de la fonction cardiaque qui, s'ils arrivent, doivent être particulièrement surveillés par le médecin anesthésiste à l'endormissement comme au long de l'intervention.

La phase de réveil, qui correspond à la fin du geste chirurgical, est propice à certains troubles qui peuvent être notamment liés à la douleur si elle n'est pas suffisamment prise en compte. Il est nécessaire de bien surveiller la reprise de conscience du patient et la disparition totale des effets de l'anesthésie. Il peut en effet survenir un ré-endormissement qui serait dangereux sans une assistance respiratoire. Nausées et vomissements, jadis terreurs des opérés, sont aujourd'hui très bien contrôlées.

Les dangers de l'acte opératoire, si le praticien est aguerri à la technique utilisée, sont exceptionnels et sont dus pour la plupart, à un geste inadapté qui peut survenir si le chirurgien rencontre par exemple une anomalie anatomique. Ces dangers dépendent de chaque type d'opération technique des opérations.
La phase dite postopératoire ou de suites précoces est plus délicate. En effet, l'organisme reprend son fonctionnement, et peuvent alors survenir des incidents tels que les hématomes, les parésies (paralysies transitoires) ou les infections diverses tandis qu'à distance de l'acte opératoire, à partir de deux à trois semaines une autre crainte, propre celle-ci à la chirurgie esthétique, peut se présenter. Il s'agit de l'insatisfaction, objective ou non, du patient quant aux résultats esthétiques de son intervention.

Cela excepté, la chirurgie esthétique est aussi sûre (ou aussi dangereuse) que la chirurgie traditionnelle, si ce n'est - léger avantage à la chirurgie plastique - que le patient ne souffre pas initialement d'une pathologie organique particulière.
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Qui peut se faire opérer d'une opération de chirurgie esthétique ?

Posée de la sorte, la réponse à cette question est claire : tout le monde. Cependant, il faut considérer chaque cas avec chaque indication pour porter un jugement fiable.

Nous avons dit que la chirurgie esthétique est une chirurgie comme les autres formes de chirurgie. Tout le monde peut avoir une crise d'appendicite, comme un jour considérer que son nez ne lui convient pas. Pire, tout le monde vieillit et donc est soumis aux altérations organiques de l'âge.

En fait, il existe quelques contre-indications propres à la demande et à l'état du patient. Il ne faut pas oublier que le chirurgien doit satisfaire son patient en réglant le problème qu'il est venu lui soumettre. Il existe quelques cas pathologiques psychiques qui se manifestent par une volonté de transformations physiques par la chirurgie. Autrement dit, quelque soit le geste, celui-ci n'agira que sur les symptômes et jamais sur la cause. Le patient va de plasticien en plasticien et devient ce que l'on nomme un multi-opéré sans jamais être satisfait. Il va de soi que l'intervention dans ce cas est à éviter. Le plasticien doit bien écouter le patient et, si ce qui est attendu du résultat parait disproportionné par rapport au changement physique, il devra considérer plus attentivement la demande.
Cette situation peut se rencontrer à un degré moindre chez les adolescents qui vivent une phase évidente de bouleversement, passant d'un statut donné (enfant) à un stade acquis (jeune adulte), apportant avec cette transition son lot de craintes et d'insécurités qui pourraient, selon eux, se combattre par une "création" corporelle. En outre, certaine interventions sont absolument contre-indiquées du fait de l'âge ou de la croissance non achevée. C'est le cas du traitement des oreilles décollées qui ne doivent pas re opérées avant l'âge de 7 ans ; c'est aussi le cas de la pose de prothèses mammaires chez une jeune fille dont la croissance n'est pas terminée ne doivent pas être conseillées. En revanche, certaines interventions esthétiques peuvent être bénéfiques chez les jeunes gens comme la rhinoplastie si elle est justifiée de manière flagrante, et trouble fortement le comportement de l'individu ou bien encore, la réduction de très grosses hypertrophies mammaires qui relèvent de la chirurgie plastique.

Les contre-indications formellement d'ordre médical sont rares mais pas inexistantes. Chez un sujet trop âgé ou avec de gros antécédents cardio-vasculaires, l'anesthésiste peut récuser le patient afin d'éviter une prise de risque inutile, d'autant que l'on pourrait reprocher une intervention qui n'avait pas un caractère vital. Momentanément, la grossesse peut obliger le report d'une intervention comme celles qui intéressent la poitrine ou l'abdomen. L'intervention est contre-indiquée soit en raison des risques, soit en raison de ses résultats qui ne pourraient être satisfaisants en raison de l'état du patient.

Que nous le voulions ou non, la chirurgie esthétique est une activité médicale et chirurgicale, avec ses impératifs déontologiques et médico-légaux.
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Comment se faire opérer ?

La décision de se faire opérer peut être initiée de bien des manières. Elle peut apparaître comme évidente à la suite d'une constatation personnelle. Par exemple, le matin, jour après jour, dans son miroir, une personne peut se rendre compte de l'apparition de certaines rides de l'affaissement des ses joues ou de la perte de tonicité de sa peau. Elle peut aussi comparer la tenue de sa poitrine, avec des photographies d'elle plus jeune. La décision peut aussi être le fruit d'un état psychologique, avec une volonté, consciente ou non, de changer son apparence.

Le facteur favorisant la prise de décision peut être la famille, les amis, l'entourage, le milieu professionnel qui incitent à des changements physiques ; la lecture de certains magazines féminins, ou la vue d'émissions de télévision. L'occasion d'une consultation chez un médecin généraliste ou spécialiste peut aussi aider à prendre sa décision.

Une fois cette décision arrêtée, la consultation chez un plasticien. Celui-ci s'entretiendra avec la personne afin de connaître ses motivations et, s'il se rend compte du mal-fondé de la demande, de la détourner de son choix. Le médecin devra donner toutes les informations concernant l'opération, la technique utilisée, la durée, le type d'anesthésie, les suites opératoires, les risques et les délais d'obtention des résultats dans la mesures des prévisions. Le tarif de l'intervention devra également être soumis au patient sous forme de devis.

Si enfin l'intervention est programmée, le plasticien prescrira alors une liste d'examens préopératoires à effectuer par le patient, selon l'opération à réaliser.
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Comment choisir un chirurgien plasticien ?

Depuis quelques années, la chirurgie esthétique, puis les chirurgiens, ont suscité un intérêt croissant dans les médias, notamment dans les magasines féminins, ce qui montre que la chirurgie esthétique est entrée dans la vie quotidienne des individus. Cependant, bien peu encore osent parler de l'intervention dont ils ont bénéficié, contrairement aux États-Unis, où tout signe d'appartenance sociale valorisante doit être montré (le recours à la chirurgie esthétique étant reconnu comme une pratique des catégories sociales aisées ou élevées). Ceci permet de comprendre pourquoi il est plus facile de parler des "ratés" ou des "bavures" de la chirurgie esthétique que des réussites, qui constituent la grande majorité des actes entrepris en la matière.

A entendre ou à voir les appréciations, positives ou négatives, que le public, le milieu médical ou les journalistes portent aux plasticiens, il semblerait qu'on souhaite voir attribuer à celui-ci un statut particulier et différent des autres praticiens. Le fait est que lorsqu'un patient désire consulter un chirurgien pour une intervention esthétique, la première question qu'il se pose, et qu'il n'ose pas poser au médecin, réside dans cette formulation : est-il compétent, capable, formé ? D'où cette interrogation plus légitime : comment choisir un plasticien ?

La notoriété peut aider à la décision d'un choix de chirurgien. Comme dans toutes les professions qui entretiennent une relation particulière avec le public, il existe quelques "locomotives" qui se sont distinguées par leurs qualités professionnelles, leurs capacités d'innovation et d'entreprise. Ceux là, sont bien souvent les interlocuteurs privilégiés des journalistes quand il s'agit d'informer, dans les journaux ou dans les autres médias. Nous avons vu que les magasines féminins font à l'approche de l'été, surenchère d'articles, d'études ou de sondages concernant la chirurgie esthétique. Un grand nombre de patients fait ainsi connaissance avec celle-ci au travers de personnalités charismatiques dans cette spécialité. Aussi, est-il compréhensible qu'ils se tournent vers eux lorsqu'ils ressentent le besoin de faire appel à la chirurgie esthétique.

Le bouche-à-oreille est également un excellent moyen pour trouver un plasticien. De nombreux chirurgiens reçoivent des patients envoyés par d'autres patients. La relation que le médecin noue avec chaque personne qu'il voit en consultation est à cet égard primordiale, car c'est sur ce relais d'opinion que le plasticien peut agrandir le nombre de ses consultations, car il lui est strictement interdit de faire de la publicité de quelque manière que se soit, comme tout autre médecin. Cependant, ce bouche-à-oreille, qui n'est pas totalement objectif, peut aussi agir dans un sens négatif, c'est à dire par la décrédibilisation d'un praticien qui n'aura pas donné entière satisfaction. Toutefois, il faut reconnaître que le conseil donné par une tierce personne, si cette personne a bien été opérée, a cet avantage de l'expérience a posteriori.

Le médecin de famille peut également conseiller un plasticien dont il connaît les compétences et les qualités particulières. Selon celles-ci, il pourrait orienter son patient habituel. Mais il n'est absolument pas recommandé d'aller consulter son médecin généraliste dans le seul but de connaître son opinion sur tel ou tel chirurgien esthétique.

Autre moyen beaucoup plus aléatoire, les publicités dans certaines revues concernant les établissements spécialisés en médecine et chirurgie esthétique. Si le médecin n'a pas le droit de faire de la publicité, en revanche, les établissements dont les soins ne dépendant pas de l'Assurance Maladie, ont tout à fait le droit de faire leur propre notoriété via la publicité, mais il faut savoir qu'il s'agit bien là de publicité. En aucun cas elle n'a l'obligation de garantir les compétences et l'expérience des praticiens qui y travaillent.

Il reste les moyens les plus sûrs quant aux renseignements concernant les qualités des praticiens et cela, quelle que soit la spécialité : il s'agit de l'Ordre des Médecins, soit Régional soit National. Seul cet ordre est habilité à reconnaître la compétence (légalement parlant) d'un plasticien. Il pourra vous informer si le médecin est ou non chirurgien. N'oublions pas qu'en France tout docteur en médecine peut entreprendre une intervention de chirurgie.
Rappelons qu'il existe également des Sociétés regroupant les spécialistes de la chirurgie esthétique mais elles n'ont pas encore et l'ambition de conseiller le public. Il s'agit plutôt d'associations professionnelles.

Dès le premier janvier 1997 est entré en vigueur un arrêté ministériel concernant la pratique de la médecine et de la chirurgie esthétique obligeant tous les médecins qui en font profession à remettre au patient et pratiquement dans tous les cas, ce que le texte nomme "devis". Il s'agira entre autre pour le médecin d'informer par écrit l'état de sa formation médicale. Ainsi le patient saura si le médecin qu'il consulte est plasticien reconnu ou non.

Pour ceux qui souhaiteraient se faire opérer à l'étranger, rappelons que chaque pays possède, à peu de chose près, le même type d'organisation que notre Ordre des Médecins, auquel on peut s'adresser ainsi qu'aux différentes associations ou organismes représentant les plasticiens. Aux U.S.A., par exemple, des établissements très réputés pour la spécialité exclusive de la chirurgie esthétique existent depuis longtemps. Leur notoriété et la concurrence permettent un recrutement de chirurgiens hautement compétents, qui se rémunèrent en conséquence. Ces établissements donnent des informations sur Internet, où l'on peut obtenir toutes les informations nécessaires.
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Est-il "honteux" de se faire opérer d'une opération de chirurgie esthétique ?

A notre époque où l'accélération foudroyante de l'acquisition des connaissances nous permet de croire - souvent à tort - que plus rien n'est impossible, que tout doit être couvert par une responsabilité humaine, l'individu prend une dimension exceptionnelle que même la conception religieuse a du mal à concurrencer. Or, cette valorisation de l'humain, après être passée par sa liberté physique et sa liberté de penser, passe aujourd'hui par sa liberté corporelle. Chacun est libre de s'habiller, d'apparaître comme bon lui semble sans en subir (trop) les conséquences. Nous avons vu que le stade ultime de l'individualisation passe par ce que l'on souhaiterait être une singularité corporelle, une sorte de libre choix de son apparence physique. Rares aujourd'hui sont les personnes qui s'offusquent des piercings du nez, des tatouages ou de la transformation chirurgicale d'un nez disgracieux.

Pourquoi devrions nous "subir" une apparence physique qui est vécue comme un handicap, alors que la société, non seulement permet que l'on modèle cette apparence, mais qui plus est, oblige les individus à être attractifs, y compris physiquement ? Une réponse ne peut être donnée qu'à ceux qui se posent ce genre de question. Pour tout autre individu qui n'a pas à supporter la gêne quotidienne d'un nez mal conformé ou jugé laid, d'une paire d'oreilles largement décollées, d'une silhouette qui attire la compassion ou le rire ou simplement qui ne se sente pas socialement affaibli par l'avance de l'âge, pour celui-ci, la question n'a effectivement pas de sens.

Quant à la "honte" que pourrait inspirer le choix de se faire opérer d'une intervention à visée esthétique, elle ne correspond pas aux critères les plus répandus de la société moderne. Croyons-nous que nous ne sommes sur terre que pour expier une faute originelle et qu'en conséquence notre corps doit être un fardeau ? Ce corps appartient-il au créateur à ce point que nous ne pouvons considérer que corriger une myopie, remplacer une dent tombée ou embellir son apparence est un sacrilège ? Devons nous enfin nous montrer tels que les inconvénients de la vie moderne nous ont fait sans en tirer également les avantages ?

N'est-il pas légitime de vouloir apparaître plus agréable à regarder tout en étant plus agréable à vivre puisqu'en définitive, changer l'extérieur revient un peu à changer l'intérieur ?



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