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La
chirurgie esthétique est-elle une chirurgie comme les "autres"
chirurgies ?
Qui
peut pratiquer une intervention de chirurgie esthétique ?
Est-il
vrai que la chirurgie esthétique coûte cher ?
Est-il
vrai que la chirurgie esthétique ne " marche " pas souvent
?
La
chirurgie esthétique est-elle dangereuse ?
Qui
peut se faire opérer d'une opération de chirurgie esthétique
?
Comment
se faire opérer ?
Comment
choisir un chirurgien plasticien ?
Est-il
"honteux" de se faire opérer d'une opération de
chirurgie esthétique ?
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La
chirurgie esthétique est-elle une chirurgie comme les "autres"
chirurgies ?
La
chirurgie esthétique s'est développée à partir
de la chirurgie réparatrice. Petit à petit et de plus en
plus en souvent, les techniques utilisées pour corriger les altérations
physiques naturelles ou accidentelles dues à des traumatismes ou
à des maladies ont été utilisées pour changer
la forme d'un visage, d'un nez ou de la poitrine.
Longtemps,
le chirurgien plasticien était issu des formations plus traditionnelles
de la chirurgie, puis après une certaine pratique professionnelle,
il s'orientait, souvent par hasard, vers la chirurgie esthétique.
Tout en lui reconnaissant une valeur technique exceptionnelle, l'opinion
admettait volontiers que le praticien s'était mis " en marge
" des autres chirurgies.
L'étape suivante, a été la suspicion d'une partie
de l'opinion face à la chirurgie esthétique, d'autant plus
qu'elle développait des techniques de plus en plus hardies et qu'elle
devenait un domaine qui touchait un large public.
Aujourd'hui, on est en passe d'admettre définitivement la pratique
de la chirurgie esthétique, chacun reconnaissant à l'autre
le choix de modifier son apparence. Mais durant cette évolution
de l'opinion de la société, la pratique professionnelle,
elle, a continué son chemin jusqu'à la création d'une
spécialité bien définie de la chirurgie esthétique,
plastique et reconstructrice, instruite dans le cursus du jeune médecin
qui souhaite l'exercer. Il n'est plus possible dans notre pays de se dire
chirurgien plasticien sans avoir été reconnu compétent
en la matière par le Conseil de l'ordre des médecins, qui
statue sur la formation et l'expérience du praticien.
Pour
le praticien, la chirurgie esthétique est une chirurgie comme les
autres et, en même temps elle est différente. Identique parce
que le praticien qui veut exercer en tant que chirurgien esthétique
doit suivre toutes les études nécessaires à l'obtention
de son doctorat de médecine et de sa spécialité de
chirurgien, et différente puisqu'il devra acquérir une formation
spécifique, théorique et pratique, à sa spécialité
pour pouvoir en faire profession.
Il
reste cependant une autre différence fondamentale entre la chirurgie
esthétique et les autres pratiques chirurgicales. C'est que celui
qui se fait opérer par un plasticien n'est pas reconnu comme étant
malade par la société (c'est à dire par la Sécurité
Sociale). En conséquence, et comme pour tout acte médical
non pris en charge, le patient doit régler l'intervention lui-même.
Au moment ou l'on peut avoir quelques incertitudes sur le système
de l'Assurance Maladie, cela n'a rien de choquant, pas plus que le refus
de prise en charge de certains soins dentaires. Certaines mutuelles acceptent
déjà de rembourser une partie du coût d'une intervention
esthétique.
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Qui
peut pratiquer une intervention de chirurgie esthétique ?
En
France, curieusement, alors que les pouvoirs publics font des efforts
pour "encadrer" juridiquement la profession de chirurgien plasticien
pour le bénéfice des patients, tout docteur en médecine
peut pratiquer une intervention chirurgicale quelle qu'elle soit, et a
fortiori une intervention de chirurgie esthétique. Or simultanément,
le Collège de chirurgie reconnaît qu'il existe une formation
spécifique (une spécialité) à la chirurgie
réparatrice reconstructrice et esthétique, tandis que l'Ordre
des Médecins, au vu des qualifications et de l'expérience
des praticiens, distribue la reconnaissance d'une qualification en la
matière, sous la forme d'une "compétence" (le
praticien est alors dit "compétent" en chirurgie esthétique)
En conséquence, pour répondre à la question : tout
médecin en France a le droit de pratiquer une intervention de chirurgie
esthétique. Cependant...
Cependant, il ne viendrait pas l'idée à un dermatologue
de poser une prothèse de hanche ; un individu souffrant d'une myopie
ne sera pas tenté de consulter un gastro-entérologue. La
spécialisation de plus en plus poussée des pratiques médicales
et les formations spécifiques sur plusieurs années ne permettent
pratiquement plus à un spécialiste d'intervenir dans une
autre spécialité que la sienne. "Pratiquement plus"
car, sur les 5000 praticiens qui effectuent des interventions de chirurgie
esthétique, seulement 13% d'entre eux ont une qualification ad
hoc. Cela ne veut pourtant pas dire que ceux qui ne l'ont pas ne savent
pas opérer. Loin de là. L'opération de chirurgie
esthétique la plus fréquemment réalisée au
monde, la liposuccion, reste une technique opératoire élémentaire
sans gros risques. En fait, ce qui différencie le plasticien du
médecin qui pratique la chirurgie esthétique, outre sa formation,
reste sa perception de l'opération esthétique. Il est tout
à fait sensible à la dimension psychologique et, de par
l'exclusivité de sa pratique en chirurgie esthétique, il
sait quel est l'objectif "intérieur" qu'il doit viser
pour satisfaire pleinement son patient. Il sait qu'il ne modèle
pas uniquement un corps, mais qu'il
l'adapte à une conscience. Le plasticien n'est pas seul face à
une pathologie, il est en discussion avec une volonté plus ou moins
exprimée, et détient en réponse, une gamme de techniques
et une expérience incomparable.
Le
plasticien n'est pas qu'un prestataire de service. Il est même à
parier que sur une demande identique d'un même patient, deux plasticiens
ne réaliseraient pas complètement la même opération.
Cela veut dire qu'il agit un peu comme un Pygmalion, que l'intervention
à visée esthétique n'est pas tout à tait une
intervention comme les autres, et que le plasticien n'est pas un chirurgien
comme les autres.
Enfin,
il faut ajouter que, seul le chirurgien plasticien est formé aux
risques recensés des opérations esthétiques. Autrement
dit, il est hautement capable d'assumer les suites opératoires,
de déceler les anomalies et de les traiter convenablement.
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Est-il
vrai que la chirurgie esthétique coûte cher ?
Il
est tout à fait exact qu'une intervention chirurgicale, quelle
qu'elle soit, a un coût de plus en plus en plus élevé
en raison de la mise en oeuvre de multiples compétences (chirurgien,
anesthésiste, personnel de bloc opératoire) et du plateau
technique indispensable à une opération chirurgicale.
Comparativement a une opération de chirurgie générale,
l'acte d'un plasticien ne coûte pas plus cher, mais ni les médecins
(chirurgien et anesthésiste), ni l'établissement d'accueil
ne sont remboursés de leur frais et de leurs honoraires. Aussi,
c'est au patient, et accessoirement aux mutuelles, de régler le
coût de l'intervention. En règle générale,
ce règlement se fait sur la base d'un forfait, la clinique facturant
soit directement le patient, soit le chirurgien. Il en est de même
pour les honoraires de l'anesthésiste qui peuvent être réglés
par le chirurgien ou par le patient lui-même sur présentation
d'une note d'honoraires. Il se peut aussi qu'un matériel particulier
soit à la charge de l'opéré comme par exemple les
prothèses. Quant à l'hôtellerie, selon le choix du
patient, les prestations seront plus ou moins importantes, mais il est
de règle que le plasticien réduise au minimum la durée
d'hospitalisation tout en conservant la sécurité maximale.
Il est également habituel que le chirurgien prenne lui-même
en charge les dépassements exceptionnels de cette durée
d'hospitalisation.
Enfin, les honoraires du chirurgien sont précisés dès
la première consultation et décidés une fois pour
toutes. Ils dépendent de l'intervention, de la technique utilisée,
du matériel qu'il va devoir emprunter, de l'assistance éventuelle
dont il a besoin, et de sa notoriété.
Contrairement à ce que beaucoup croient, dans la très grande
majorité des cas, les tarifs sont plus ou moins identiques pour
un type d'intervention donné. La connaissance de plus en plus importante
que les gens ont des tarifs de chacun, ne permettent pas à un plasticien
qui ne pourrait le justifier de dépasser largement le prix de ses
confrères.
Le
décret en vigueur à compter de janvier 1997, oblige le plasticien
à fournir au patient un décompte précis de l'acte
opératoire avec le prix de chaque poste (anesthésie, matériel,
honoraires, etc.) et impose un délai de 15 jours entre la première
consultation et l'intervention.
Pour être plus précis et plus clair, la véritable
question à poser en la matière serait plutôt : "
une intervention de chirurgie esthétique vaut-elle le prix que
l'on y met ? " . En effet, on peut considérer qu'une chose
est chère dès que l'on n'en est pas satisfait. Il en est
de même pour la chirurgie esthétique. Qu'il soit insatisfait
du résultat, ou tout simplement qu'il apprenne qu'un autre praticien
aurait pu réaliser la même intervention à moindre
coût, peuvent amener un patient à penser que " c'est
trop cher ".
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Est-il
vrai que la chirurgie esthétique ne " marche " pas souvent
?
Contrairement
à la chirurgie cardiaque, vasculaire ou générale,
le patient de la chirurgie esthétique possède les moyens
de savoir si l'intervention qu'il a subie est une réussite ou non.
En effet, c'est le patient qui souhaite une modification de son aspect
physique ("je veux enlever la bosse ici), alors qu'on imagine mal
une personne demander à son chirurgien de lui changer sa valvule
mitrale qui n'est pas complètement étanche !
Comme le patient sait (à peu près) ce qui ne va pas en lui,
il peut voir si ce qu'il a demandé au plasticien s'est concrétisé
par l'intervention. Il arrive que l'attente ne soit pas récompensée,
de manière justifiée ou de manière tout à
fait subjective (l'opération est réussie mais le patient
ne peut se satisfaire).
Le patient du cardiologue, lui n'est pas capable de voir si le travail
de son chirurgien a bien été fait (il l'est pratiquement
toujours) et il n'y a aucune place pour la subjectivité. Le geste
est essentiellement technique, et l'appréciation personnelle du
beau n'entre pas en compte dans cette spécialité.
Autrement
dit, dans le cadre de la chirurgie esthétique, il y a plusieurs
personnes qui peuvent apprécier, au sens propre du terme, le travail
du chirurgien. Celui-ci d'abord, ensuite le patient, puis l'entourage
du patient, la famille, les amis, etc. Ceci multiplie les avis. Combien
sont capables de dire si une cholécystectomie (ablation de la vésicule)
a bien été réalisée ou non ? D'où peut-être
l'idée répandue un temps que la chirurgie esthétique
ne "marche pas".
Aujourd'hui,
les techniques de chirurgie esthétiques sont éprouvées.
Les plasticiens, et peut être plus que tous autres chirurgiens,
n'improvisent jamais et eux-mêmes sont aguerris à ces interventions
par une formation complète et sélective.
Alors, en conclusion, la chirurgie esthétique "marche"
quasiment toujours si le patient et le plasticien se sont bien compris
sur l'intervention, ses buts, ses limites, et ses résultats prévisibles,
mais aussi sur les motivations du futur opéré.
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La
chirurgie esthétique est-elle dangereuse ?
La
chirurgie esthétique dans son ensemble comprend une multitude d'actes
opératoires, des plus simples aux plus compliqués mais aucune
intervention n'est anodine. La chirurgie esthétique est régie
par les mêmes règles déontologiques et légales
que n'importe quelle autre intervention de chirurgie classique. Or, toute
intervention chirurgicale a sa part de risque et le plasticien, comme
tout médecin, doit s'interdire, dans les investigations et interventions
qu'il pratique, comme dans les thérapeutiques qu'il prescrit, de
faire courir au patient un risque injustifié (article 40 du Code
de déontologie Médicale / Décret N0 95-1000 du 6
septembre 1995.)
Les
risques possibles peuvent être de trois origines : les risques liés
à l'anesthésie, les risques de l'intervention elle-même,
et enfin les risques inhérents aux suites opératoires.
Les risques anesthésiques sont différents selon le type
d'anesthésie, les risques étant les plus importants à
l'occasion d'une anesthésie générale. La consultation
anesthésique préopératoire permet de limiter ces
risques en contre-indiquant certains produits d'anesthésie, en
contre-indiquant même le geste opératoire. Cependant, il
existe des impondérables propres à l'anesthésie elle-même,
et l'organisme humain peut réagir de manière variée
à la présence d'un produit chimique. Dans la grande majorité
des cas, ces produits sont parfaitement tolérés, mais il
y a une part minime d'intolérance qui se peut se manifester durant
les trois phases de l'anesthésie générale : l'endormissement,
l'intervention et le réveil accompagné de la période
postopératoire.
A
l'endormissement, les risques imprévisibles les plus graves sont
à craindre comme par exemple le choc anaphylactique qui est une
réaction violente aux produits et qui peut entraîner la mort
dans les cas extrêmes, d'où la nécessité de
se faire opérer dans un environnement médico-chirurgical
adéquat (cet incident peut également survenir, en moindre
mesure, dans la vie quotidienne lors de la simple absorption d'un médicament).
A ce moment, des allergies cutanées momentanées peuvent
survenir, mais elles sont sans conséquence si elles sont isolées
et surveillées. Il en est de même pour les troubles de la
tension artérielle, de la fonction respiratoire ou de la fonction
cardiaque qui, s'ils arrivent, doivent être particulièrement
surveillés par le médecin anesthésiste à l'endormissement
comme au long de l'intervention.
La
phase de réveil, qui correspond à la fin du geste chirurgical,
est propice à certains troubles qui peuvent être notamment
liés à la douleur si elle n'est pas suffisamment prise en
compte. Il est nécessaire de bien surveiller la reprise de conscience
du patient et la disparition totale des effets de l'anesthésie.
Il peut en effet survenir un ré-endormissement qui serait dangereux
sans une assistance respiratoire. Nausées et vomissements, jadis
terreurs des opérés, sont aujourd'hui très bien contrôlées.
Les
dangers de l'acte opératoire, si le praticien est aguerri à
la technique utilisée, sont exceptionnels et sont dus pour la plupart,
à un geste inadapté qui peut survenir si le chirurgien rencontre
par exemple une anomalie anatomique. Ces dangers dépendent de chaque
type d'opération technique des opérations.
La phase dite postopératoire ou de suites précoces est plus
délicate. En effet, l'organisme reprend son fonctionnement, et
peuvent alors survenir des incidents tels que les hématomes, les
parésies (paralysies transitoires) ou les infections diverses tandis
qu'à distance de l'acte opératoire, à partir de deux
à trois semaines une autre crainte, propre celle-ci à la
chirurgie esthétique, peut se présenter. Il s'agit de l'insatisfaction,
objective ou non, du patient quant aux résultats esthétiques
de son intervention.
Cela
excepté, la chirurgie esthétique est aussi sûre (ou
aussi dangereuse) que la chirurgie traditionnelle, si ce n'est - léger
avantage à la chirurgie plastique - que le patient ne souffre pas
initialement d'une pathologie organique particulière.
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Qui
peut se faire opérer d'une opération de chirurgie esthétique
?
Posée
de la sorte, la réponse à cette question est claire : tout
le monde. Cependant, il faut considérer chaque cas avec chaque
indication pour porter un jugement fiable.
Nous
avons dit que la chirurgie esthétique est une chirurgie comme les
autres formes de chirurgie. Tout le monde peut avoir une crise d'appendicite,
comme un jour considérer que son nez ne lui convient pas. Pire,
tout le monde vieillit et donc est soumis aux altérations organiques
de l'âge.
En
fait, il existe quelques contre-indications propres à la demande
et à l'état du patient. Il ne faut pas oublier que le chirurgien
doit satisfaire son patient en réglant le problème qu'il
est venu lui soumettre. Il existe quelques cas pathologiques psychiques
qui se manifestent par une volonté de transformations physiques
par la chirurgie. Autrement dit, quelque soit le geste, celui-ci n'agira
que sur les symptômes et jamais sur la cause. Le patient va de plasticien
en plasticien et devient ce que l'on nomme un multi-opéré
sans jamais être satisfait. Il va de soi que l'intervention dans
ce cas est à éviter. Le plasticien doit bien écouter
le patient et, si ce qui est attendu du résultat parait disproportionné
par rapport au changement physique, il devra considérer plus attentivement
la demande.
Cette situation peut se rencontrer à un degré moindre chez
les adolescents qui vivent une phase évidente de bouleversement,
passant d'un statut donné (enfant) à un stade acquis (jeune
adulte), apportant avec cette transition son lot de craintes et d'insécurités
qui pourraient, selon eux, se combattre par une "création"
corporelle. En outre, certaine interventions sont absolument contre-indiquées
du fait de l'âge ou de la croissance non achevée. C'est le
cas du traitement des oreilles décollées qui ne doivent
pas re opérées avant l'âge de 7 ans ; c'est aussi
le cas de la pose de prothèses mammaires chez une jeune fille dont
la croissance n'est pas terminée ne doivent pas être conseillées.
En revanche, certaines interventions esthétiques peuvent être
bénéfiques chez les jeunes gens comme la rhinoplastie si
elle est justifiée de manière flagrante, et trouble fortement
le comportement de l'individu ou bien encore, la réduction de très
grosses hypertrophies mammaires qui relèvent de la chirurgie plastique.
Les
contre-indications formellement d'ordre médical sont rares mais
pas inexistantes. Chez un sujet trop âgé ou avec de gros
antécédents cardio-vasculaires, l'anesthésiste peut
récuser le patient afin d'éviter une prise de risque inutile,
d'autant que l'on pourrait reprocher une intervention qui n'avait pas
un caractère vital. Momentanément, la grossesse peut obliger
le report d'une intervention comme celles qui intéressent la poitrine
ou l'abdomen. L'intervention est contre-indiquée soit en raison
des risques, soit en raison de ses résultats qui ne pourraient
être satisfaisants en raison de l'état du patient.
Que
nous le voulions ou non, la chirurgie esthétique est une activité
médicale et chirurgicale, avec ses impératifs déontologiques
et médico-légaux.
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Comment
se faire opérer ?
La
décision de se faire opérer peut être initiée
de bien des manières. Elle peut apparaître comme évidente
à la suite d'une constatation personnelle. Par exemple, le matin,
jour après jour, dans son miroir, une personne peut se rendre compte
de l'apparition de certaines rides de l'affaissement des ses joues ou
de la perte de tonicité de sa peau. Elle peut aussi comparer la
tenue de sa poitrine, avec des photographies d'elle plus jeune. La décision
peut aussi être le fruit d'un état psychologique, avec une
volonté, consciente ou non, de changer son apparence.
Le
facteur favorisant la prise de décision peut être la famille,
les amis, l'entourage, le milieu professionnel qui incitent à des
changements physiques ; la lecture de certains magazines féminins,
ou la vue d'émissions de télévision. L'occasion d'une
consultation chez un médecin généraliste ou spécialiste
peut aussi aider à prendre sa décision.
Une
fois cette décision arrêtée, la consultation chez
un plasticien. Celui-ci s'entretiendra avec la personne afin de connaître
ses motivations et, s'il se rend compte du mal-fondé de la demande,
de la détourner de son choix. Le médecin devra donner toutes
les informations concernant l'opération, la technique utilisée,
la durée, le type d'anesthésie, les suites opératoires,
les risques et les délais d'obtention des résultats dans
la mesures des prévisions. Le tarif de l'intervention devra également
être soumis au patient sous forme de devis.
Si
enfin l'intervention est programmée, le plasticien prescrira alors
une liste d'examens préopératoires à effectuer par
le patient, selon l'opération à réaliser.
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Comment
choisir un chirurgien plasticien ?
Depuis
quelques années, la chirurgie esthétique, puis les chirurgiens,
ont suscité un intérêt croissant dans les médias,
notamment dans les magasines féminins, ce qui montre que la chirurgie
esthétique est entrée dans la vie quotidienne des individus.
Cependant, bien peu encore osent parler de l'intervention dont ils ont
bénéficié, contrairement aux États-Unis, où
tout signe d'appartenance sociale valorisante doit être montré
(le recours à la chirurgie esthétique étant reconnu
comme une pratique des catégories sociales aisées ou élevées).
Ceci permet de comprendre pourquoi il est plus facile de parler des "ratés"
ou des "bavures" de la chirurgie esthétique que des réussites,
qui constituent la grande majorité des actes entrepris en la matière.
A
entendre ou à voir les appréciations, positives ou négatives,
que le public, le milieu médical ou les journalistes portent aux
plasticiens, il semblerait qu'on souhaite voir attribuer à celui-ci
un statut particulier et différent des autres praticiens. Le fait
est que lorsqu'un patient désire consulter un chirurgien pour une
intervention esthétique, la première question qu'il se pose,
et qu'il n'ose pas poser au médecin, réside dans cette formulation
: est-il compétent, capable, formé ? D'où cette interrogation
plus légitime : comment choisir un plasticien ?
La
notoriété peut aider à la décision d'un choix
de chirurgien. Comme dans toutes les professions qui entretiennent une
relation particulière avec le public, il existe quelques "locomotives"
qui se sont distinguées par leurs qualités professionnelles,
leurs capacités d'innovation et d'entreprise. Ceux là, sont
bien souvent les interlocuteurs privilégiés des journalistes
quand il s'agit d'informer, dans les journaux ou dans les autres médias.
Nous avons vu que les magasines féminins font à l'approche
de l'été, surenchère d'articles, d'études
ou de sondages concernant la chirurgie esthétique. Un grand nombre
de patients fait ainsi connaissance avec celle-ci au travers de personnalités
charismatiques dans cette spécialité. Aussi, est-il compréhensible
qu'ils se tournent vers eux lorsqu'ils ressentent le besoin de faire appel
à la chirurgie esthétique.
Le
bouche-à-oreille est également un excellent moyen pour trouver
un plasticien. De nombreux chirurgiens reçoivent des patients envoyés
par d'autres patients. La relation que le médecin noue avec chaque
personne qu'il voit en consultation est à cet égard primordiale,
car c'est sur ce relais d'opinion que le plasticien peut agrandir le nombre
de ses consultations, car il lui est strictement interdit de faire de
la publicité de quelque manière que se soit, comme tout
autre médecin. Cependant, ce bouche-à-oreille, qui n'est
pas totalement objectif, peut aussi agir dans un sens négatif,
c'est à dire par la décrédibilisation d'un praticien
qui n'aura pas donné entière satisfaction. Toutefois, il
faut reconnaître que le conseil donné par une tierce personne,
si cette personne a bien été opérée, a cet
avantage de l'expérience a posteriori.
Le
médecin de famille peut également conseiller un plasticien
dont il connaît les compétences et les qualités particulières.
Selon celles-ci, il pourrait orienter son patient habituel. Mais il n'est
absolument pas recommandé d'aller consulter son médecin
généraliste dans le seul but de connaître son opinion
sur tel ou tel chirurgien esthétique.
Autre
moyen beaucoup plus aléatoire, les publicités dans certaines
revues concernant les établissements spécialisés
en médecine et chirurgie esthétique. Si le médecin
n'a pas le droit de faire de la publicité, en revanche, les établissements
dont les soins ne dépendant pas de l'Assurance Maladie, ont tout
à fait le droit de faire leur propre notoriété via
la publicité, mais il faut savoir qu'il s'agit bien là de
publicité. En aucun cas elle n'a l'obligation de garantir les compétences
et l'expérience des praticiens qui y travaillent.
Il
reste les moyens les plus sûrs quant aux renseignements concernant
les qualités des praticiens et cela, quelle que soit la spécialité
: il s'agit de l'Ordre des Médecins, soit Régional soit
National. Seul cet ordre est habilité à reconnaître
la compétence (légalement parlant) d'un plasticien. Il pourra
vous informer si le médecin est ou non chirurgien. N'oublions pas
qu'en France tout docteur en médecine peut entreprendre une intervention
de chirurgie.
Rappelons qu'il existe également des Sociétés regroupant
les spécialistes de la chirurgie esthétique mais elles n'ont
pas encore et l'ambition de conseiller le public. Il s'agit plutôt
d'associations professionnelles.
Dès
le premier janvier 1997 est entré en vigueur un arrêté
ministériel concernant la pratique de la médecine et de
la chirurgie esthétique obligeant tous les médecins qui
en font profession à remettre au patient et pratiquement dans tous
les cas, ce que le texte nomme "devis". Il s'agira entre autre
pour le médecin d'informer par écrit l'état de sa
formation médicale. Ainsi le patient saura si le médecin
qu'il consulte est plasticien reconnu ou non.
Pour
ceux qui souhaiteraient se faire opérer à l'étranger,
rappelons que chaque pays possède, à peu de chose près,
le même type d'organisation que notre Ordre des Médecins,
auquel on peut s'adresser ainsi qu'aux différentes associations
ou organismes représentant les plasticiens. Aux U.S.A., par exemple,
des établissements très réputés pour la spécialité
exclusive de la chirurgie esthétique existent depuis longtemps.
Leur notoriété et la concurrence permettent un recrutement
de chirurgiens hautement compétents, qui se rémunèrent
en conséquence. Ces établissements donnent des informations
sur Internet, où l'on peut obtenir toutes les informations nécessaires.
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Est-il
"honteux" de se faire opérer d'une
opération de chirurgie esthétique ?
A
notre époque où l'accélération foudroyante
de l'acquisition des connaissances nous permet de croire - souvent à
tort - que plus rien n'est impossible, que tout doit être couvert
par une responsabilité humaine, l'individu prend une dimension
exceptionnelle que même la conception religieuse a du mal à
concurrencer. Or, cette valorisation de l'humain, après être
passée par sa liberté physique et sa liberté de penser,
passe aujourd'hui par sa liberté corporelle. Chacun est libre de
s'habiller, d'apparaître comme bon lui semble sans en subir (trop)
les conséquences. Nous avons vu que le stade ultime de l'individualisation
passe par ce que l'on souhaiterait être une singularité corporelle,
une sorte de libre choix de son apparence physique. Rares aujourd'hui
sont les personnes qui s'offusquent des piercings du nez, des tatouages
ou de la transformation chirurgicale d'un nez disgracieux.
Pourquoi devrions nous "subir" une apparence physique qui est
vécue comme un handicap, alors que la société, non
seulement permet que l'on modèle cette apparence, mais qui plus
est, oblige les individus à être attractifs, y compris physiquement
? Une réponse ne peut être donnée qu'à ceux
qui se posent ce genre de question. Pour tout autre individu qui n'a pas
à supporter la gêne quotidienne d'un nez mal conformé
ou jugé laid, d'une paire d'oreilles largement décollées,
d'une silhouette qui attire la compassion ou le rire ou simplement qui
ne se sente pas socialement affaibli par l'avance de l'âge, pour
celui-ci, la question n'a effectivement pas de sens.
Quant à la "honte" que pourrait inspirer le choix de
se faire opérer d'une intervention à visée esthétique,
elle ne correspond pas aux critères les plus répandus de
la société moderne. Croyons-nous que nous ne sommes sur
terre que pour expier une faute originelle et qu'en conséquence
notre corps doit être un fardeau ? Ce corps appartient-il au créateur
à ce point que nous ne pouvons considérer que corriger une
myopie, remplacer une dent tombée ou embellir son apparence est
un sacrilège ? Devons nous enfin nous montrer tels que les inconvénients
de la vie moderne nous ont fait sans en tirer également les avantages
?
N'est-il
pas légitime de vouloir apparaître plus agréable à
regarder tout en étant plus agréable à vivre puisqu'en
définitive, changer l'extérieur revient un peu à
changer l'intérieur ?
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