|
|
Utilisées
dans les interventions de chirurgie esthétique, les prothèses
mammaires sont prévues pour donner à la poitrine une
forme ou un volume (ou les deux) différents de ceux qu'elle
avait précédemment.
Dans
le cadre de la chirurgie de reconstruction, les prothèses
mammaires sont utilisées fréquemment à la suite
d'une mastectomie (ablation d'un ou des seins).
|
|
Avant |
Après |
La mise en place de la prothèse
peut se faire de deux manières :
soit derrière le muscle "grand
pectoral", soit derrière la glande et donc devant le
muscle.
Le positionnement derrière le muscle
est plus douloureux dans la phase postopératoire car le massage
permanent du muscle, diminue notablement la création d'une
coque périprothétique, sorte de réaction fibreuse
de l'organisme à l'encontre de l'enveloppe de la prothèse
qui se concrétise par un durcissement des tissus autour de
celle-ci dans 3 à 6 % des cas. Ce durcissement peut être
invisible et impalpable, mais il peut aussi être intense et,
au stade ultime, diminuer la mobilité du sein, ou même
le figer ce qui nécessite une nouvelle intervention chirurgicale.Néanmoins
dans certaines indications il est légitime de proposer un
positionnement des prothéses derrière la glande.
Jusqu'en
Mai 1995, aucune législation sur les prothèses mammaires
n'était en vigueur.
Le
chirurgien avait, de ce fait, le choix entre différents types
de prothèses : celles remplies de gel de silicone, d'hydrogel
(gel d'eau) ou de sérum physiologique. Toutes, sans exception,
possèdent une enveloppe de silicone. Les fabricants de prothèses
respectaient des critères très élevés
de qualité et de fabrication (pureté des matériaux,
stérilisation.)
Dès
1979, aux USA, la Food and Drug Administration,
toute puissante administration pour l'autorisation de mise sur le
marché de produits pharmaceutiques avait demandé aux
fabricants de prothèse de silicone des études complémentaires.
En 1990, lors d'une émission télévisée
du style "Talk show" très populaire, "Face
to Face", on détailla les "horreurs" des prothèses
mammaires. Cette émission fut le point de départ d'une
campagne contre le gel de silicone.
En France, ce ne fut que fin 1994 que le
Ministère de la Santé instaura une numérotation
d'homologation pour chaque type de prothèse.
Depuis mai 1995, à la
suite d'une campagne d'information concernant quelques cas de pathologies
qui seraient dues au silicone aux USA, seules
furent autorisées l'utilisation de prothèses remplies
de sérum physiologique.
La décision de suspendre les autres prothèses avait
été prise pour un an, mais elle fut reconduite pour
un complément d'information.
Cependant,
les patientes qui ont bénéficié d'une mise en place
de prothèses remplies de gel de silicone avant les mesures suspensives,
doivent être rassurées.
En effet, celles-çi sont de nouveau autorisées en France
depuis juin 2001.
Comme toutes les porteuses de prothèses mammaires, elles doivent
se faire contrôler les seins chaque année, soit pour dépister
une fuite éventuelle, soit pour surveiller la survenue d'une coque
périprothétique.
Il est à noter que l'injection directe de silicone pour d'autres
indications comme par exemple pour les lèvres est interdite.
Haut
de page |